Dissertation le bonheur

Il y a beaucoup d’années déjà, le bonheur était considéré comme un état durable de

satisfaction ou de sérénité. Souvent le bonheur ne disparaît pas après un bref temps, il

représente un état d’équilibre qui dure dans le temps. Le bonheur est généralement confondu

avec le plaisir. Le plaisir est aussi une forme de satisfaction mais contrairement au bonheur il

n’est que temporel. Le bonheur renvoie au hasard avec son étymologie, celui qui est heureux

est donc celui qui a la chance de l’être. De manière générale on estime qu’il y a « bonheur »

quand tous les désirs (passions) de l’individu sont comblés, et cela de manière continue dans

le temps. Si le bonheur nous vient totalement au hasard, sommes-nous alors les artisans de

notre propre bonheur ? Par un plan dialectique nous essayerons donc de voir si il dépend de

nous ou du hasard d’être heureux.

Tout d’abord le bonheur repose sur une part de chance à laquelle nous ne pouvons rien.

En effet le bonheur est relié au hasard par son étymologie. Etre heureux signifie qu’il ne nous

manque rien mais un tel état de satisfaction semble impossible à obtenir. L’Homme a des

désirs, ces désirs amènent au bonheur une fois qu’ils sont satisfaits. A peine avons-nous

satisfait un de nos désirs qu’un autre apparaît. Il semble alors que le désir de vouloir quelque

chose est une force qui nous domine totalement car c’est une force inconsciente. Le désir n'a

pas de caractère de nécessité naturelle, impliquant par là la futilité.

Ensuite, le bonheur suppose une satisfaction durable. Le plaisir de satisfaire un de nos désirs

ne suffit pas pour faire notre bonheur car celui-ci est durable. Là encore il semble ne pas

dépendre de nous pour accéder à un tel état. Kant définit le bonheur comme « un idéal de

l’imagination » impossible à définir car il nous est simplement impossible de savoir si une

satisfaction ponctuelle pourra nous rendre heureux pendant longtemps. Ainsi nous ne

pouvons être les auteurs d’une satisfaction durable et totale, car nous ne savons ce qu’il

adviendra demain de ce que nous souhaitons aujourd’hui. Cela montre que le bonheur ne

dépend pas de nous : il faudrait pour cela, dit Kant, être omniscient. Il ne dépend donc pas de

nous d’être heureux car si le bonheur est un état de satisfaction total et durable, nous n’avons

pas une maîtrise

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