Des Coches de Montaigne
Dissertation : Des Coches de Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antoine Arbadade • 17 Juin 2018 • Dissertation • 1 090 Mots (5 Pages) • 954 Vues
Des Coches de Montaigne
Notre monde vient d’en découvrir un nouveau
Essai publié en 1595 a une époque ou une partie de l’Europe commence à entendre des rumeurs sur le traitement fait aux indiens dans les colonies. XVIème siècle de la renaissance : mouvement : l’humanisme.
Des Coches : essai qui débute par une réflexion sur le mal de mer ; les transports ; les coches (voitures à cheval) ; la magnificence des rois leur légitimité ; la relativité de nos connaissances ; les peuples neufs … ont quelques choses à nous apprendre « notre monde vient d’en découvrir un autre » sous-entendu « sortons de notre ethnocentrisme », de notre propre « faiblesse et décadence »
Comment par le biais des indiens et de leurs situation Montaigne nous pousse à remettre nos préjugés et nos acquis en question ?
I. Un portail peu avantageux
- Une reconstitution fictive
- Les circonstances : quoique Montaigne semble document sur les exemples précis qu’il donne de l’art et des coutumes indiennes, ce récit n’est qu’une reconstitution / généralisation de ce type de rencontre. Impression « une contrée fertile et agréable…fort habitée…ce peuple … » ; pas de nom de région ou même de peuple, de lieu. Cependant ce # un :
Montaigne prétend ainsi avoir un exemple + ou – précis, comme un souvenir qu’on lui aurait raconté.
- Dénonciation du protocole des espagnoles « leurs déclarations habituelles » dénonce, l’air de rien, le comportement répétitif des espagnoles comme s’il ne pouvait être autre = Espagnole rôle de méchants, classé d’emblée, stigmatisés « à la recherche de leurs mines d’or… »
- Un discours rapporté indirectement
- Marque du discours indirect : « que » + 3eme personne + temps du passé (essentiellement imparfait car transposition de ce qui serait du présent d’énonciation au discours indirect mais aussi description du déroulement habituel) = Montaigne ne reprend pas à son compte (=ne valide pas) les paroles qu’il rapporte :
- Parce qu’il n’en a pas était directement témoin et qu’il généralise
- Parce que c’est un discours « habituel », préparé d’avance, une sorte de déclaration solennelle ou perce la manipulation des espagnoles. Mécanisme dénoncé par la répétition de « que »
- Parce qu’il ne soutient pas ce discours et veut le maintenir a distance pour en montrer toute la fausseté.
- Dénonciation de l’orgueil et de l’incohérence des européens : beaucoup d’oppositions révèlent leur mensonge : paisible#menace ; roi de Castilles# +grand prince de toute la terre habitable (superlatif=vanité) ; menace (avec le conditionnel « seraient » qui sort du simple cadre descriptif) #conseils ; traités#bienveillance + imprécision de « quelque médicament » peu crédible.
- Ironie sur la place de la religion, faux prétexte cité en derniers lieu « au demeurant » après l’or, et sous le masque de l’hypocrisie (conseillaient#menaces). Ton neutre qui laisse saisir l’ironie au lecteur. Cependant Montaigne s’inclut dans les occidentaux qu’il dénonce dans l’expression « vérité de notre religion » car pour lui la religion reste malgré toute la seule vérité au milieu de son questionnements et son scepticisme. Les européens ne font qu’en déformer l’usage. Inclusion du lecteur dans la responsabilité de ce qui de passe.
Transition : Montaigne montre le caractère artificiel de ce discours et en dénonce les incohérences il va le démontrer point par point par les indiens. Leur réponse est également en discours indirect, mais on peut y voir une autre interprétation que le discours indirect des espagnols. En effets les indiens ne peuvent pas parler notre langue avec ses subtilités syntaxiques et stylistiques. Montaigne présente donc la réponse supposée des indiens, qu’il prend en charge sa propre rhétorique, tout en reconnaissant l’artifice de la démarche par la distance que maintient le discours indirect.
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