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Des Coches, Montaigne

Dissertation : Des Coches, Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2021  •  Dissertation  •  684 Mots (3 Pages)  •  542 Vues

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Séquence 1 : « Notre monde vient d’en trouver un autre »

Lecture linéaire 1 : Des Coches

Montaigne est un écrivain du XVIème siècle, il publie ses Essaies qui comportent notamment Des cannibales et Des coches en 1580. Ce siècle est marqué par les guerres de religions ainsi que les guerres de colonisation. Ce chapitre des Essaies aborde la conquête de l’Amérique et décris la rencontre entre les Espagnols et les Amérindiens.

Cet extrait commence en plaçant le lecteur dans un univers de récit de voyage avec « en côtoyant la mer » et « une contré fertile ». Ce terme « contrée », introduit par le déterminant indéfinit « une » suggère une terre lointaine et inconnue. Cependant, ce récit de voyage laisse rapidement place à un discours à visée argumentative. En effet, cet extrait présente deux discours en opposition : celui des Espagnols auquel va rigoureusement répondre celui des Amérindiens.

Dans ces discours apparaît un effet de miroitement, en effet les thèmes suivant y sont abordés dans le même ordre des deux côtés :

  • Les intentions pacifiques des espagnols
  • Le roi
  • Les vivres
  • L’or
  • La question religieuse
  • Les menaces

Cet effet est accentué par une répétition de la locution adverbiale « quant à » qui souligne la précises reprise des arguments énoncés précédemment par les Espagnols.

Dans ce récit, Montaigne prend en charge l’intégralité des discours en les rapportant au discours indirect libre. Ce discours étant initié par des propositions subordonnées conjonctives telle que « qu’ils étaient gens paisibles […] que s’ils voulaient lui être tributaires ».

Les différentes demandes, exigences et arguments des Espagnols sont un à un réfutés et contredis par les Amérindiens.

  • « gens paisibles » réfuté par « n’en portaient pas la mine »
  • « le plus grand prince » réfuté par « puisqu’il demandait, il devait être indigent et nécessiteux »
  • La demande de vivre n’est pas refusée : « quant aux vivres, qu’ils leu en fourniraient », cependant la question de l’or est abordée différemment. Les Amérindiens ne sont pas avide d’argent comme le sont les Européens, de ce fait ils en possèdent peu, il qualifie l’or d’inutile à leur vie : « d’or, ils en avaient peu […] était inutile au service de leur vie […] ».
  • Concernant le prosélytisme dont fait preuve le peuple Espagnol : « la croyance d’un seul Dieu […] ils leur conseillaient d’accepter […] », cette demande est également refusée par les Amérindiens : « qu’ils ne voulaient changer leur religion ». Les Amérindiens sont à l’écoute de cette demande « le discours leur en avait plus », mais ils ne sont pas prêts à changer de religion sur cette simple demande d’un peuple venu les coloniser.
  • Pour finir, la question des menaces des Espagnols : « y ajoutant quelques menaces », les Amérindiens y voient une « faute de jugement ».

 Le mythe du bon sauvage apparaît. L’or est pour lui futile et sans valeur. Les Amérindiens sont simples, ouverts et tolérants, comme celui qu’on qualifie de bon sauvage : « le discours leur en avait plus », il est aussi généreux : « qu’ils le prissent hardiment ». De plus un certain équilibre et une certaine sérénité apparaissent avec le parallélisme de « heureusement et plaisamment ». Comme le bon sauvage, les Amérindiens sont attachés à leur terre et leurs traditions, ils veulent conserver leurs croyances, leurs monde tel qu’il est.

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