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De quel manière symbolique et emblématique le dramaturge évoque-t-il la fin tragique du roi ?

Commentaire de texte : De quel manière symbolique et emblématique le dramaturge évoque-t-il la fin tragique du roi ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  708 Mots (3 Pages)  •  310 Vues

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      Bernard Dadié né en 1916 à Assinie, au sud de la Cote d’Ivoire, est à la fois poète, dramaturge et romancier. Il est l’auteur de l’œuvre théâtrale Béatrice du Congo   publié en 1970 que nous allons étudier son dénouement tragique. Ce dénouement met en scène le spectacle d’un roi qui cherche à se repentir des fautes qu’il a commis contre son peuple. De quel manière symbolique et emblématique le dramaturge évoque-t-il la fin tragique du roi ? Ainsi, après avoir analyser le retour aux racines du roi, nous étudierons le regard caricatural sur le règne du roi.

       Tout d’abord, le dramaturge indique un retour aux racines du roi. Néanmoins ce retour est principalement basé sur une rupture dans laquelle le roi se sépare de tous qui le liait avec les Bitandais, il quitte leur religion leur « dieu » (L 14), il enlève les « habits d’emprunt » (L 29), qui peut être interpréter par le fait que le roi se délie leur tradition et leur culture et tout cela est visibles grâce aux didascalies. La répétition du mot « séparer » (L 10,30 et 31) insiste sur une séparation. L’utilisation de l’adjectif « ultime » (L 10) prouve que ce divorce est définitif.

       De plus, Dadié expose un retour aux racines du roi et cela est illustré par l’emploi répétitif du préfixe (re) comme « revoici » (L 20), « rénover » (L 30), « redonner » (L 23). Les expressions « je retourne à l’Afrique traditionnel » (L 15) et « je vous reviens » amplifient et mettent l’accent sur ce point. D’autres citations comme « je livre mon corps au soleil » symbolise également l’Afrique traditionnel et caractérise ses origines.

       Nous avons ainsi mis en exergue la séparation et le retour aux racines du roi. Cet aspect de repentir a non seulement engendré une séparation mais nous invite aussi à étudier le regard caricatural sur le règne du roi.

      Ensuite, le dramaturge évoque un regard caricatural sur le règne du roi. Toutefois, ce regard n’est pas du tout mélioratif pour le roi. Il utilise une métaphore dans laquelle le roi est présenté comme « une branche séchée » (L1), comme une « touffe d’herbe entrain de pourrir l’eau » (L1) qui montre que le roi est entrain d’empoisonner, de tuer son peuple heureux. Ce point est bien illustré par l’emploi du champ lexical de la mort « cadavre » (L3) ; « tuer » (L2) ; « condamné » (L4) qui montre explicitement l’image du roi comme meurtrier, voir assassin.  Et à travers l’expression « vieux sorcier qui se nourri de ses propres enfants durant tous ces années » (L3), on peut donc interpréter que le roi lui-même est entrain d’exterminer son peuple pendant des années.

       Mais, contrairement au roi, l’image du peuple est appréciative « forêt vivante » (L1) ; « l’eau » (L2). L’auteur évoque un peuple heureux, mais le roi est entrain le faire disparaitre peu à peu. « Tuer les poissons » (L2) est une métaphore dans laquelle le peuple est assimilé aux poissons qui nous traduit les actions très cruelles que faisait le roi inconsciemment comme « se nourrir de ses propres enfants » (L 3). La didascalie du L37 « regardant les drapeaux » peut-être interpréter par le fait que le roi se souvienne de son drapeau, de son état indépendant   et les fautes commis contre lui puisqu’il l’a mis dans la bouche des blancs.

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