LA REPRESENTATION SYMBOLIQUE DU SPLEEN
Compte Rendu : LA REPRESENTATION SYMBOLIQUE DU SPLEEN. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar liliana.rojas120 • 15 Mai 2013 • 1 186 Mots (5 Pages) • 3 802 Vues
SPLEEN
INTRODUCTION:
Au XIXème siècle trois mouvements littéraires naissent ; d’abord le Romantisme qui se développe en réaction à la régularité classique jugée trop rigide. Le romantisme s'esquisse par la revendication des poètes du « je » et du « moi », qui veulent faire connaître leurs expériences personnelles, on passe d’un « je » lyrique à un « je » universel. Le romantisme se caractérise aussi par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison. Les artistes sont soumis à une sensibilité passionnée et mélancolique, qui se reflète dans ses ouvrages. Ensuite nous avons le Réalisme, mouvement qui s’oppose au Romantisme et se caractérise par une attitude de l’artiste face au réel. Il cherche à dépeindre la réalité telle qu’elle est, sans artifice et sans idéalisation. Finalement nous avons la Parnasse, mouvement qui a pour but de valoriser l’art poétique par la retenue, l'impersonnalité et le rejet de l'engagement social et politique de l'artiste. Le Parnasse apparaît en réaction aux excès lyriques et sentimentaux du romantisme. Pour les Parnassiens, l'art n'a pas à être utile ou vertueux et son seul but est la beauté. C'est la théorie de « l'art pour l'art ».
C‘est dans ce contexte où Charles Baudelaire publie en 1857 Les Fleurs du Mal, recueil de poèmes où il abordera des thèmes reliés à la mort, la mélancolie, la nature, la poésie, l’art, la beauté et au Spleen. Ce terme en anglais qui signifie originellement « la rate » et qui en est venu à désigner un état de mélancolie profonde voire morbide, il renvoie au mal-être causé par la condition humaine, sorte de fatalité propre à l'homme et à la vie. Il s’agit donc du dernier des quatre poèmes qui portent le même nom « Spleen », il appartient à la première partie du recueil « Spleen et Idéal ». Dans ce poème Baudelaire essaie d’expliquer ce que c’est cet état de spleen.
Nous montrerons comment le spleen est présenté dans ce poème. D’abord nous étudierons la représentation symbolique du spleen et finalement nous nous intéresserons à la mise en scène d’une défaite.
I/LA REPRESENTATION SYMBOLIQUE DU SPLEEN
Dans un premier temps nous étudierons la représentation symbolique que le poète esquisse du spleen, il s’agira d’étudier le paysage et les lieux utilisés pour décrire le Spleen, ensuite nous montrerons qu’il s’agit d’un paysage intérieur et finalement nous nous intéresserons au spleen qui se trouve entre l’angoisse et le vide.
Tout d’abord Baudelaire présente un paysage de pluie, avec l’anaphore « quand » dans les trois premiers quatrains, il montre le seul lien entre le Ciel et la Terre : la pluie. Il évoque ce ciel comme « bas et lourd » V.1 ou encore « la pluie étalant ses immenses traînées » v.9 pour remarquer qu’il n’y a pas d’élévation possible, même la pluie est pensée sur un mode horizontale, prête à l’accabler de malheur, sans qu’il puisse y échapper. En outre nous trouvons le champ lexical de la noirceur qui revient tout au long du texte avec le bestiaire noir de la « chauvesouris » de « l’araignée » v.6 et 11, « nuit », « noir » v.4 ou encore l’oxymore « jour
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