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Commentaire sur le théâtre

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Par   •  5 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  593 Mots (3 Pages)  •  1 334 Vues

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Le théâtre est un art vivant, pérenne, qui connaît son âge d'or dès le XVIIème siècle. Wadji Mouawad est né en 1968, c'est  un metteur en scène et comédien qui passe son enfance au Liban, puis son adolescence en France et ses années de jeune adulte au Québec, avant de s’installer en France. L'extrait étudié est tiré de sa pièce Incendies réalisée en 2003. Cet extrait montre la rencontre entre Nawal et Sawda, deux fugitives, et deux soldats ennemis. Il s'agira de

Nous verrons ainsi que l'auteur dénonce une communication impossible entre deux camps et un spectacle réaliste et violent de la guerre.

En effet dans cet extrait deux camps s'opposent clairement. L'un constitué de Nawal et Sawda, et l'autre composé des deux soldat, partisans de la guerre civile que les deux femmes fuient. Ces deux femmes peuvent représenter une sorte de résistance face aux outils de cette guerre, ici les deux soldats. Par conséquent ces deux camps sont voués à ne pouvoir se comprendre et communiquer. Wadji Mouawad l'exprime à travers les deux personnages prenant la parole ici, Nawal et le soldat 1. Ainsi les points d’exclamations à chaque réplique de Nawal  et le mode impératif utilisé montre qu'elle essaye tant bien que mal de donner des ordres au soldat sans pour autant discuter avec lui : « Recule ! » (l.11), « N'avance pas ! » (l.26). De plus tous ces ordres donnés expriment ? Sa peur du soldat, qu'elle repousse, sans chercher à entrer dans un véritable dialogue avec lui.

Le soldat prend part aussi à cette discussion stérile en usant de tirades plus ou moins longues. En effet ses répliques se suivent, comme une expression de ses pensées entrecoupées des répliques de Nawal, ce qui renforce l'impossibilité d'une discussion, le soldat racontant ses souvenirs sans se préoccuper des injonctions de Nawal.

De plus les tirades du soldat 1 décrivent des scènes de violence auxquelles ces deux soldats ont pris part. En effet la description précise du meurtre d'hommes prouve la véracité des propos du soldat 1. Le réalisme est accentué aussi par un objet du quotidien, les chaussures, qui sont utilisées dans le but de choquer : après avoir tués ces hommes les soldats les ont pris directement aux cadavres. Ainsi le soldat 1 en prenant comme exemple des chaussures, rallie un élément commun appartenant à son interlocuteur, Nawal, à la violence de la guerre.

De plus cette violence est dénoncée à travers la déshumanisation des soldats. En effet en citant les hommes qu'ils ont tués « On est du même pays », le soldat 1 démontre qu'il ne ressent aucune culpabilité face au massacre de concitoyens et laisse même paraître une froideur face à ce crime comme un automate exécutant une tache « Ils nous disaient (…) et on leur fracassait le crâne ». Le champ lexical de la mort et des armes, quasi omniprésent, démontre aussi que ce spectacle est  violent et destructeur : «  cadavres » (l. 5), « couteau » (l.16, 18, 20, 27).

De plus le soldat 1 use du présent de vérité générale « Après c'est plus facile » (l.25), ce qui montre qu'il a tué de nombreuses fois, assez pour ne plus ressentir de culpabilité, d'hésitation « Au début ma main tremblait » (l.12) « hésitante » (l.14). Le soldat est ici décrit comme un être froid, détaché de toute culpabilité et qui prend plaisir à tuer comme le prouve l'adjectif « lentement » (l.28) employé pour désigner le supplice que compte infliger les deux soldats à Nawal et à Sawda.

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