Commentaire littéraire - BAC de FRANCAIS
Commentaire de texte : Commentaire littéraire - BAC de FRANCAIS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maloudu972 • 24 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 1 514 Mots (7 Pages) • 955 Vues
PARTIE 2: RÉDACTION DU COMMENTAIRE LITTÉRAIRE
Madame de Lafayette, née le 18 mars 1634 et morte le 25 mai 1693 à Paris, est une femme de Lettres, française, qui est associée au courant littéraire du Classicisme (idéal de l’honnête homme, esthétique fondée sur la recherche de la perfection et de la raison). Cette romancière publie un premier ouvrage intitulé « La Princesse de Montpensier » en 1662, mais son œuvre la plus célèbre reste « La princesse de Clèves » publiée en 1678.
Le texte d’étude que nous avons à disposition est composé des pages 194 à 196 de cette dernière œuvre. Madame la Dauphine convoque Madame de Clèves pour lui faire part de la médisance qui s’est propagée à la cour : M de Nemours serait amoureux et aimé en retour d’une des plus belles femmes de la cour. Lors de la conversation entre les deux femmes, l’intéressé, le duc, arrive et Mme la Dauphine le confronte alors à la rumeur. Sans le savoir elle vient de mettre les deux amants, Mme de Clèves et M de Nemours, dans un profond embarras.
Ce texte est sous la forme de 46 lignes de récit entrecoupées de 40 lignes de discours rapporté avec une narration omnisciente. Il aborde trois thèmes dont les tourments de l’amour, les mœurs de la cour et l’embarras que cause la passion.
Comment Mme de Lafayette se livre-t-elle à des réflexions sur le bonheur et surtout le malheur d’être aimé à la cour et comment, par le biais de Mme la Dauphine, nous montre-t-elle les aspects de la cour ?
Nous nous proposons donc de montrer comment Mme de Lafayette dénonce les aspects de la vie à la cour avec les intrigues galantes autour de Mme la Dauphine, puis nous verrons que Madame de Clèves est soumise aux rigueurs de l’amour, ce qui l’empêche de dévoiler son inclinaison pour M de Nemours. Enfin nous aborderons le thème de l’embarras des deux amants, notamment à travers l’intervention du Duc.
Dans un premier temps, nous nous proposons donc de montrer comment Mme de Lafayette dénonce les aspects de la vie à la cour avec les intrigues galantes autour de Mme la Dauphine.
Tout d’abord l’histoire que Madame la Dauphine raconte à Mme de Clèves est une médisance, un écho des dires de certaines personnes. En effet, elle dit, lignes 35 à 38 l’avoir apprise de « Madame de Martigues (…) qui l’a apprise du Vidame de Chartres (…) et il la sait du Duc de Nemours lui-même ». A cette époque, les mœurs de la cour permettaient de répéter les informations entendues à notre entourage ce qui pouvait amener à des situations comme celle-ci où une confession devient publique en très peu de temps.
De plus on sait que Madame de Clèves est la personne en qui Mme la Dauphine a le plus confiance donc le fait de lui raconter cette histoire est complètement anodin puisqu’elle ne se doute pas que sa confidente est la femme si recherchée par la cour. C’est donc un questionnement galant entre deux amies. Mais par la suite, nous voyons que la reine tient plus que tout à savoir si cette médisance est vraie, quitte à fâcher M. de Nemours et le Vidame de Chartres « Je veux savoir de vous si une histoire que l’on m’a contée est véritable » lignes 66-67. Cela donne un peu une image de personne indiscrète à cette dernière. Or, nous savons que Madame de Lafayette s’inspire de la cour de Louis XIV qu’elle connaît bien pour décrire la vie et les personnes qui vivaient à la cour sous le règne d’Henri II. Et donc, par ce passage, lignes 66 à 69, nous pouvons comprendre une certaine forme d’ironie de la part de l’auteure qui critique le côté malhonnête de la cour, l’égoïsme et la galanterie trop présente dans ce milieu.
Dans un deuxième temps, nous verrons que Mme de Clèves est soumise aux rigueurs de l’amour ce qui l’empêche de dévoiler son inclinaison pour M de Nemours.
Qui dit rigueur, dit noblesse et honneur, retenue, décence et discrétion, ce qui cache bien des sentiments passionnés et pathétiques. En effet, lorsque Mme de Clèves se marie, elle n’éprouve rien d’autre que de la bienveillance à l’égard de son mari et a très vite un coup de foudre pour un autre homme ; le duc de Nemours. Mais cette liaison est proscrite par la mère de la jeune fille et pourrait remettre en questions sa vertu.
Madame de Clèves se retrouve néanmoins face à elle-même et à ses sentiments
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