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Commentaire linéaire le Malade Imaginaire

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Par   •  20 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 092 Mots (5 Pages)  •  319 Vues

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Commentaire linéaire

Le Malade Imaginaire, pièce de théâtre comique de Molière, est parue le vendredi 10 février 1673 dans un contexte carnavalesque. Elle met en scène Argan, un hypocondriaque victime de la manipulation des médecins et de sa seconde femme, Béralde. En effet, cette dernière souhaite mettre Angélique, la fille d’Argan, au couvent, dans le but de pouvoir récupérer tout l’héritage à la mort de son mari. Plus tôt dans la scène, Argan annonçait à sa fille des projets de mariage pour elle. Cette dernière, éperdument amoureuse d’un jeune homme, Cléante, ne pensait pas que son père puisse parler d’un autre. Or, Argan souhaite la marier avec un médecin, Thomas Diafoirus. Ce quiproquo a fait passer Angélique du bonheur aux larmes.

Angélique étant incapable de se défendre après cette nouvelle, c’est Toinette, la servante, qui exprime dans cet extrait son oppositions aux choix de son maître. Cependant, au 17e siècle, une servante n’a pas à contester les choix de son maître. 

Ainsi, nous pouvons nous poser la question suivante : “en quoi le renversement des rôles rend-elle cette scène comique ?”

Dans cet exprès, nous pouvons repérer 2 mouvements majeurs. Le premier s’étend de la ligne 1 à 26. Dans celui-ci, le renversement des rôles est très visible. 

La première réplique de cet extrait “Vous ne la mettrez pas dans un couvent” est une phrase déclarative et négative au futur simple. C’est presque un ordre, une affirmation catégorique. Ici, Toinette se donne le droit de discuter des décisions d’Argan, or ce n’est pas le rôle d’une servante. 

Argan répond, à la ligne 2, par une question rhétorique : “Je ne la mettrai point dans un couvent ?”. N’ayant pas d’argument, il se contente de reprendre les mots de Toinette en changeant seulement l’intonation.

S’ensuit ensuite un long passage de stichomythies qui apportent de la vivacité à la pièce. Il commence par la répétition de l’adverbe de négation “non”.

A la ligne 6, Argan désapprouve ce que dit Toinette. Ses exclamations ironiques soulignent son énervement : “ouais, voilà qui est plaisant”. Argan n’apprécie pas qu’on remette en cause son autorité. Toinette se contente d’y répondre, ligne suivante par un nouveau “non” catégorique, qui souligne là encore le renversement des rôles.

Par sa question ligne 9 “Qui m’en empêchera ?, Argan rappelle à Toinette que c’est lui le maître, lui qui a l’autorité. 

Par la suite, Toinette tente de persuader Argan : elle fait appel aux sentiments paternels d’Argan : “tendresse paternelle” (l.16), “une petite larme”, “des bras jetés au cou” (l.19). Le comique de situation est présent ici car il ne faut pas oublier qu’Angélique est présente sur scène, pétrifiée par l’annonce. Cependant, Argan reste sur sa position par des refus répétés, inflexible : “tout cela ne fera rien” (l.20), “Je vous dit que je n’en démordrai point” (l.22). 

Toinette, à bout d’arguments, complimente Argan : “Vous êtes bon naturellement” (l.25). Encore une fois, cela ne va pas fonctionner et provoquer son énervement. Il s’emporte et devient puéril : “Je ne suis pas bon, et je suis méchant quand je veux.” (l.26)

Le deuxième mouvement, lui, s’étend de la ligne 27 à 52. Dans celui-ci, il y a de nombreux procédés comiques qui relèvent de la farce.

Tout d’abord, à la ligne 27, Toinette, pour le calmer, rappelle à Argan sa maladie : “Doucement, Monsieur, vous ne songez point que vous êtes malade”. Toinette, lucide sur la maladie d’Argan, dit cela ironiquement et se moque en fait de son maître. Cela renforce le comique et le renversement des rôles. Toinette est rusée, stratège, inventive et elle sait jouer avec les tempéraments. 

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