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Commentaire des coches de Montaigne

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Par   •  22 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  971 Mots (4 Pages)  •  832 Vues

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Des Coches de Montaigne (p132-134)

     Les Essais sont l'une des premières autobiographies de la culture occidentale. Montaigne s'y consacre entre 1580 et 1595. Dans cette œuvre, il médite en humaniste sur la découverte du nouveau monde et sur le choc des cultures. Montaigne est un écrivain engagé qui luttera toute sa vie en qualité de maire de Bordeaux, pour réconcilier les catholiques et les protestants qui se faisaient la guerre. Il luttera aussi en tant qu’écrivain pour dénoncer et critiquer les méfaits de la colonisation de son époque. Malgré sa maladie rénale, Montaigne continua d'écrire ses Essais jusqu'à sa mort en 1592.

En quoi la réponse des Coches à l'usage de la force cherche-t-elle à dénoncer l'appropriation de ces nouveaux territoires ?

Dans ce passage, nous nous intéresserons aux revendications cupides et arrogantes des Espagnols, puis nous verrons la réponse d'un peuple honnête qui a du bon sens, et enfin nous verrons en quoi fait-il le procès de l'ancien monde.

     Dès les premières lignes, on peut créer le portrait des Espagnols grâce à leurs propos comme par exemple : «leurs mines (L:535)». Ces paroles nous montrent bien l'aspect profiteur des Espagnols ainsi que leur esprit d'appropriation. On peut voir à la ligne 537 que les Espagnols, comme à leur habitude, s'approprient des terres qui ne leur appartiennent pas et menacent un peuple dont ils ne connaissent même pas la force. Montaigne fait la critique de la soif de domination des Espagnols en parlant du Pape qui a décrété que toutes les Indes appartenaient à Dieu et devaient être conquises en son nom (L:540-541). Cela veut donc dire que le Pape a donné des terres qui n’étaient pas à lui dans le but de propager la religion chrétienne et devenir encore plus riche et c'est ce que dénonce Montaigne : la cupidité. On peut qualifier les Espagnols d’impérialistes car ils utilisent des verbes de soumission et le superlatif comme à la ligne 539 avec les mots suivants : « le plus grand prince ». A la ligne 541 on peut voir une forte insistance grâce au pluriel parmi ces mots :  « sur toutes les Indes ». Les Espagnols arrivent en racontant qu'ils sont un peuple « paisible » (L:538) ce qui est en opposition avec leurs autres paroles de la ligne 537 : « leurs avertissements habituels ». Avec ces quelques mots, on peut déjà dire que les Espagnols sont menaçants et c'est justement ces paroles qui vont donner un avis aux indiens sur les personnes qui les menacent.

     A l'époque où les Espagnols venaient coloniser les terres des Indiens ceux si étaient nombreux, ils savaient se battre et n’étaient pas dupes. C'est l’erreur des Espagnols d'avoir sous-estimé les Indiens et leur intelligence. On remarque facilement que dès leurs premières paroles, les Indiens ont un ton moqueur et ils ne prennent pas au sérieux les menaces, les paroles et le roi des Espagnols. Ils vont essayer de décrédibiliser l'autorité que les Espagnols veulent donner à leur roi. On remarque qu'à la ligne 549-550, les Indiens entament la décrédibilisation du roi de Castille avec les mots suivants : «puisqu'il (il=le roi de Castille) demandait quelque chose, il devait être pauvre et dans le besoin ». Les Indiens se présentent comme supérieurs car leur conception du bonheur ne passe pas par la richesse comme ils le sous-entendent dans les lignes 554-556 : « de l'or, ils en avaient peu, et c'était chose pour laquelle ils n'avaient aucune estime, parce qu'elle était inutile au service de leur vie et qu'ils n'avaient d'autres soucis que de passer cette vie dans le bonheur et le plaisir. » Les Indiens n'ont pas pour désir la guerre ou la richesse, c'est pour cela qu'ils donnent l'or dont ils n'ont pas besoin aux Espagnols (L:557-559). C'est ce qui montre l'intelligence de ces Indiens car, grâce à cela, ils évitent une guerre inutile. Ceux sont de tels gestes qui montrent une qualité très importante que les Espagnols n'ont pas, il s'agit de l'ouverture d'esprit. En revanche les Indiens ne se laissent pas faire car ils font comprendre qu'ils sont attachés à leur religion et qu'ils ne changeront rien vis à vis de cela comme expliqué dans les lignes 560-561 : « ils ne voulaient pas changer leur religion, après l'avoir pratiquée avec tant de profit depuis si longtemps ».

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