Commentaire de texte "la charogne" de Baudelaire

Etude de texte « La Charogne »

      Le poème « La Charogne » est construit d'une syntaxe en quartain avec des rimes croisées qui donne un rythme répétitif et lancinant comme une rangaine. On nôte des oppositions par associations sur 2 vers dans chaque strophe (distique), les quatrains s'organisent par paires : 2 vers melioratifs et 2 vers péjoratifs : « âme » V1 qui désigne la femme aimée qui est opposée à « infâme » V3 qui désigne la charogne, de la même manière que « doux » V2 et « cailloux » V4 mais aussi « s'épanouir » V10 et « évanouir » V12.

Dans ce poéme le poète fait allusion à son souvenir : d'une promenade accompagnée d'une femme dans la nature : « Rappelez-vous » V1 est conjugué à l'impératif il s'agit d'une analepse. D'autres cadres temporelles nous montrent bien qu'il est question d'un souvenir comme au V2 « Ce beau matin » c'est un complement circondtentiel de temps. Mais aussi du V1 au V2 le temps principal utilisé est l'imparfait.

Nous allons aborder 2 mouvements : le 1er se nomme « Description de l'horreur du cadavre et de sa décomposition » et le second « Une renaissance ironique ».

      Alors dans le 1er mouvement : Description de l'horreur du cadavre et de sa décomposition, on peut constater une association de l'horreur à la beauté. L'horreur est caractérisée par cette charogne avec son champ lexical : « charogne infâme » V3 ; « pourriture » V5 ; « carcasse » V9 et « puanteur » V11 qui est associée à la beauté avec son champ lexical : « Ce beau matin d'été si doux » V2 ; « soleil rayonnait » V5 et « une fleur s'épanouir » V10, par de nombreuses antithèses comme au V3 et V10 : « carcasse superbe » associée à « une fleur s'épanouir » qui est aussi une comparaison avec « comme », ou au V5 « le soleil rayonnait sur cette pourriture », mais aussi par l'oxymore « carcasse superbe »  V9. Ces antithèses ont pour but de montrer que les 2 thèmes sont indissociables.

      Ensuite on peut remarquer aussi l'abjection de la décomposition. Baudelaire décrit cette abjection de manière persistante en utilisant le champ lexical de la décomposition : « pourriture » V5 ; « cuire à point » V6 et « la puanteur si forte » V11.

Dans le premier mouvement Baudelaire associe fortement l 'horreur et la beauté ainsi dans le deuxième mouvement il associe la mort à la vie.

      Dans le 2ème mouvement : Une renaissance ironique,on peut voir la renaissance de la femme lorsque Baudelaire dit au V13 « la reine des grâces » et au V16 « moisir parmi les ossements » ce qui sous-entend qu'à son tour elle deviendra charogne. Nous avons aussi une oppositions du vocabulaire sacré et profane « sacrements » V14 et « ossements » V16 , c'est une antithèse.  

      Dans le poème on peut discerner un mélange du vocabulaire amoureux utilisé entre la décomposition et la renaissance, par exemple au V17-18 : « o ma beauté » V17 , « vous mangera de baisers » v18 par « la vermine » V17. Puis son tour Baudelaire du V19-20 évoque sa renaissance par la métaphore deses amours passées et par la précense d'une antithèse au V17 et V18 « vermine » , « divine ».

Dans ce second mouvement Baudelaire crée une ironie grincante en comparant la femme à la charogne.

     Tout au long du poème Baudelaire associe la beauté à la laideur et la vie à la mort comme des oppositions, des faux parallèles, c'est caractéristiques du Spleen qui est présent dans l'ensemble de son œuvre les FDM.

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