Commentaire - Les Châtiments de Victor Hugo
Commentaire d'oeuvre : Commentaire - Les Châtiments de Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Slire • 13 Octobre 2018 • Commentaire d'oeuvre • 665 Mots (3 Pages) • 799 Vues
Victor Hugo, Les châtiments, III, 3,1853
1ère axe de lecture : Une fable au récit dramatique
Les composants du récit sont :
-Les circonstances propres à la généralisation : tps et lieu restent indéterminés : "un jour", "des bois", "les épines"...
-des personnages mi-hommes, mi- animaux : indétermination, "un singe, un tigre", personnage qui gardent leur tempérament et réputation : le tigre est ressenti comme cruel et le singe, un animal ridicule, qui imite et fait rire. Ils gardent leurs caractères d'animal : "grincer des dents" et "rugissements".
Mais le poète leur confère la parole : au style direct, vers 14 à 16, "écriait " vers 13. Mention du statut social où lexique réservé aux humains : "roi", "brigand", "passant".
Mention du "droit" vers 4 et du "personnage", vers 13.
-Un récit violent et dramatique : cf schéma narratif : un début un media res, vers 1-2, des péripéties cruelle, vers 3-17 et un dénouement brutal et rapide vers 17-20
Un décor propice au drame : la foret = lieu de danger, mystère et de non-droit :"halliers, bois ...". Le vocable "antre et caverne" évoque un retour à la sauvagerie, un état primitif. Et le mot "nuit", placé à la rime, vers 6 = ténèbres, dangers.
Une violence qui se donne à voir : "grincer des dents, rugissement", champ lexical du massacre " horreur, meurtre, égorgea, dévasta, carnage "; la mort s'invite également dans ce paysage : " ossement", vers 14 = métonymie pour "cadavres».
Une violence soulignée par la construction du poème : variété des rythmes = alexandrin isolés marquant les étapes du récit (vers 3, 4, 11, 12 et 17) / des mots placés à la rime : atroce / féroce, rugissements / ossements ; et une progression destructrice mis en avant par des rythmes ternaires : vers 7, vers 8, vers 15-16 "tout", et des accumulations.
2ème axe: une morale implicite
Une morale qui se trouve à la fin en forme de conclusion=l'issue de l'histoire du singe, vers 18-20, réussite devant les bête, échec/du belluaire. Morale prise en charge par les paroles du belluaire, paroles efficaces du perso. : rapidité des actions du belluaire, registre qui change = vocabulaire plus familier. Grammaticalement, le singe devient "l'objet", vers 18. Une morale qui fait écho à ce qui précède : vers 2 et vers 20, mot "singe" = retour au point de départ, "je suis un tigre" devient "tu n'es qu'un singe" ; Et le singe ne fait peur qu'à ses semblables ; Raillerie du mot "vainqueur".
Cette morale a une portée générale//La fontaine=visée argumentatif de la fable.
3ème axe : la satire
Ce récit n'est pas une simple histoire = témoignage d'une autre dimension.
-Les personnages : singe = Napoléon III, tigre = Napoléon 1er, les bêtes = le peuple, le belluaire = poète. Donc la figure du "singe" = pâle imitateur de son oncle.
-Nombreuse référence historique : coup d'état du 2 décembre, vers 7 / répression du 4 décembre, vers 8-9 / exil de l'auteur, vers 15 et passivité/ soumission du peuple, vers 17.
-un régime fondé sur l'usurpation et le crime :
- champ lexical du déguisement / théâtre : "peau, se vêtit, endossé, le couvrait, personnage mit à nu"
- un pouvoir illégitime, vers 7 et imitation de son prédécéceur, vers 10, une soif insatiable du pouvoir : "royal appétit", vers 1 = instinct
- vocabulaire hyperbolique : meurtre, rapine, égorgé ... dévaster.
- Une parole démesurée : grincer des dents, criées, s'écrier...
-Aucune grandeur chez le personnage, plutôt suffisant, autosatisfaction, se donne en spectacle: "regardez, admirez-moi, voyez"; fréquence des indices personnels P1 : je, moi ... et contre-rejet "je suis", vers 5, termes emphatique "vainqueur, roi"
-Image positive du belluaire
-seul humain, courageux, se distinguent des "bêtes" (seul contre tous)
-vers 19 : comparaison qui souligne la facilité du triomphe. Personnage qui a les derniers mots. Construction ternaire (vint, saisit, déchira)
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