Introduction commentaire Les contemplation Victor Hugo

Français

Le texte que nous étudions est un texte de VH, qui est un écrivain, poète du XIXème siècle. Il est néanmoins encore aujourd’hui une figure emblématique de la littérature française. En effet bon nombre de ses œuvres sont connues dans le monde entier : Les Misérables, Notre-Dame de Paris ou encore Les Contemplations, œuvre que nous

étudions. Il s’agit d’un recueil de poèmes lyriques dans lequel trois thèmes principaux sont abordés : le deuil, l’amour et l’engagement politique et social. VH écrit ce recueil quand il est en plein bouleversement dans sa vie personnelle. En effet, sa fille Léopoldine est décédée dans un accident. Cet événement marquera à jamais la vie de VH et cela se ressent dans ses poèmes puisque ce thème est récurrent. Le deuxième événement qui est fondateur pour ce recueil, c’est l’exil qu’il vit dans les îles anglo-normandes suite au coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. Il vit cet exil avec sa famille mais aussi avec sa maîtresse, la comédienne Juliette Drouet, à qui il loue une maison près de la sienne. Le poème soumis à notre étude est particulier puisque VH a transposé une des lettres qu’il a reçues de sa maîtresse sous forme de poème. Dans lequel on apprend qu’il délaisse sa maitresse en faveur de l’écriture. Dans cette lettre, Juliette Drouet exprime… Nous pouvons alors nous demander comment dans ce poème lyrique Juliette Drouet dépeint-elle l’amour qu’elle porte à VH de manière ambiguë. Dans un 1er temps nous allons voir du vers 1 à 12 l’expression d’une admiration tourmentée pour le poète. Et dans un second temps le fait qu’elle ose s’exprimer et formule explicitement sa requête.

Problématique:Comment VH montre-t-il qu'il est partagé dans ce poème entre son amour pour JD (dont il reprend une lettre) et sa passion pour l'écriture ?

V.1 à 5: VH fait le récit d’une scène de ménage qu’il introduit dans la première strophe.

a) La première phrase donne le sujet du poème en le dramatisant

1ère strophe, la plus courte, début surprenant. VH personnifie en effet d’emblée « La querelle » sans d’abord préciser entre qui elle a lieu. Le lecteur est donc plongé dans la scène racontée in medias res, d’autant plus que celle-ci est écrite au présent de narration. Cette « querelle » est personnifiée à l’aide de plusieurs compléments, des adjectifs épithètes comme « irritée » et « amère » puis un complément du nom « à l’œil ardent ». Or dès le vers 2, la personnification se transforme en métaphore filée qui animalise la « querelle » en « vipère » caractérisée par sa violence, comme en témoignent les termes : « haine » et « empoisonne » placés à la césure au V3, « dent » et aussi les verbes « Siffle et trouble » au début du vers 4. L’écart entre le sujet, « La querelle » au vers 1 et ses verbes au vers 3 a pour effet d’insister sur le poids du malheur qui s’abat sur la famille, désignée indirectement par la synecdoque (le contenu de la maison-la famille qui y vit- est désignée par le contenant, la maison) : « le toit d’une pauvre demeure ». Ainsi les enjambements qui étalent la phrase sur trois vers et la métaphore filée de la « querelle » en serpent

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