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Chapitre 27 Gargantua de Rabelais

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Par   •  24 Juin 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 576 Mots (7 Pages)  •  1 133 Vues

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Gargantua chapitre 27 François Rabelais

Gargantua est une œuvre de l'auteur du XVIe siècle Rabelais, et nous en examinerons le chapitre 27. Il s'agit d'une querelle entre les assemblées de Lerné (sujets de Picrochole) et les bergers de Seuilly (sujets de Grandgousier). Les fouaciers refusèrent de vendre leurs marchandises aux bergers, et l'un d'eux, Marquet, frappa durement Forgier, l'un des bergers. En représailles, Fouacier est pillé et battu. Picrochole a donc ordonné à son peuple d'entrer en guerre avec ses voisins et de mener une attaque surprise.

             Dans ce chapitre où nous sommes au début d'un conflit, le narrateur décrit comment un moine de Seuilly, le frère Jean des Entomneures, s'est battu pour sauver le vignoble de l'abbaye.

Le texte est divisé en trois mouvements. Le premier décrit les préparatifs de frère John pour la bataille. Le deuxième mouvement raconte les exploits de samouraï du moine. Le dernier mouvement, correspondant au dernier paragraphe, décrit la supplication de la victime.

Problématique :

Comment Rabelais présente-t-il ce Frère Jean des Entommeures pour mieux porter des valeurs humanistes au cœur d’un débat sur le rôle des moines dans une société en plein bouleversement ?

            Nous verrons par quel processus stylistique Rabelais utilise pour décrire de façon parodique une bataille.

Le premier mouvement : Préparatifs du Frère Jean.

-Intro sarcastique annonçant la satire:

  « Ce disant » = simultanéité de l’action (gérondif) qui montre que Frère Jean agit sans réflexion, sous le coup de la colère.

            « quelque peu semé de fleurs de lys toutes presque effacées » : Les fleurs de Lys renvoient au roi, donc à François 1er, et le fait qu’elles soient effacées (ou presque = ironie) remet en cause le patriotisme de frère Jean = ne se battrait-il que pour le vin ?

            Le champ lexical des habits et attributs du moine (« grand habit, bâton de la croix) s’oppose à l’utilisation guerrière que Frère Jean va en faire (le bâton de la croix va servir d’arme et Frère Jean ne respectera pas son habit qu’il mettra « en écharpe », aura-t-il les fesses à l’air ?). *

Effet : Le lecteur perçoit dès le début des petits détails ironiques qui marquent la distance critique et le regard moqueur de l’auteur.

2e mouvement : parodie des exploits guerriers du moine.

- Un récit de guerre :

            « mit bas, se saisit, frappa » : Temps du récit rétrospectif et des verbes d’action. Effet : Vivacité du récit, le lecteur a l’impression d’y être grâce à la force évocatrice du vocabulaire. Il suit la progression de Frère Jean à travers l’ennemi, de sa préparation au combat jusqu’au plus fort de la bataille + Hypotypose (Le lecteur participe activement à la bataille).

            Les noms : « ennemis, enseignes, porte-drapeau, tambours » et les verbes : « brisait, démettait, disloquait » : Champ lexical du combat et de la guerre = Profusion + violence rappellent la brutalité commune en temps de guerre = Mise en scène en mouvement.

            La répétition de la préposition « sans » et le détournement des armes de guerre pour récolter le raisin ! = annonce de la parodie et de la satire.

            L’usage incongru et grotesque des objets (les tambours et les trompettes sont remplies de grappes de raisin) met d’emblée le récit sous le signe de la parodie burlesque.

- Un héros épique (épopée : récit qui narre les hautes actions d’un héros) :

            Frère Jean est le sujet de presque tous les verbes d’actions, et tel un héros, il court sur l’ennemi, le met en pièce et rencontre peu de résistance. A contrario, les ennemis sont en position de complément d’objet direct (« il l’empalait ») ou indirect (« il lui brisait les reins »), ils subissent ses assauts.

            La répétition des pronoms indéfinis « aux uns, à d’autres » met l’accent sur le fait que Frère Jean est seul face à tous ses ennemis, qu’il extermine les uns après les autres. Frère Jean est décrit comme l’auteur d’un exploit guerrier.

            Les comparaisons péjoratives et dépréciatives « comme des porcs, un chien » déshumanisent les ennemis qui sont rabaissés au rang d’animaux à abattre, nous sommes bien en temps de guerre, la vision de l'homme en tant que telle passe au second plan.

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