Art de yasmina Réza
Commentaire de texte : Art de yasmina Réza. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Axelle Linaya • 6 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 1 628 Mots (7 Pages) • 11 217 Vues
Pour le mercredi 26 août 2015
Commentaire de français l’extrait de Art p69 à 72
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Le XXème siècle est un siècle de guerres, puisqu’il s’est confronté successivement deux guerres mondiales, meurtrières et destructrices qui ont changé les mentalités notamment dans l’art avec l’art figuratif qui s’est épanouit pleinement après la première guerre mondial. Yasmina Réza est une dramaturge française contemporaine née en 1959. Elle est connue dans le monde entier grâce à ses pièces de théâtre, tel que Art dans laquelle elle traite des modes et des manières de la société contemporaine. Art issue d’un théâtre dramatique, écrit en 1994, qui accorde un rôle essentiel à l’Antrios, qui est la source de discorde entre les trois amis et qui pose la question de l’art contemporain. Dans cet extrait c’est surtout sur Marc et Serge que la dispute est centrée. Marc ne comprend pas le coup de cœur de Serge pour ce tableau. Leur amitié est remise en question par une succession de reproches qui reviennent sur les fondements de leur amitié et qui se terminera pas un constat d’échec final.
Nous nous demanderons alors, quelle est l’incidence de l’Antrios dans la fin de leur amitié ?
Nous verrons dans un premier temps qu’il est l’élément déclencheur des antagonismes, puis dans un deuxième temps qu’il est un révélateur des caractères.
Marc est un homme rationnel. Il entame le bilan de son amitié avec Serge. Dans cet extrait le passé et le présent sont confrontés. On y remarque l’utilisation courante des temps du passé. Il y a de nombreux imparfaits « tu te félicitais », « tu aimais », « j’étais ». L’utilisation des temps du passé montrent un temps révolu, et c’est pourquoi il est confronté au présent qui exprime la réalité des faits. Le champ lexical du temps est de même présent, « A la longue » (l 1331), « sur le tard » (l 1333) « ces dernier temps » (l 1366), « un jour ou l’autre » (l 1395). La première phrase de l’étape 10 de la pièce (page 62) commence d’emblée par « il fut un temps » (l 1327) qui évoque une certaine nostalgie d’un temps passé. Cette citation rappelle l’expression initiale d’un conte. Elle annonce qu’une histoire va être racontée et donc montre qu’il y a longtemps que l’amitié entre les 3 personnages a commencé « une relation de quinze ans… » (l 1399). Elle nous fait alors rentrée dans un monde enfantin. Leur amitié était innocente et ignorait tout de son véritable fonctionnement, mais maintenant, tout est révélé et cela, de manière violente. Marc, lui-même blessé, cherche à atteindre Serge.
Nous assistons à une scène violente moralement. Les propos utilisés sont rude «C’est consternant » (l 1349), « C’est un échec » (l 1350), « quel con » (l 1362), « ce malheureux Yvan » (l 1382). La violence est exprimée dans les propos mais la dramaturge nous montre aussi la violence de la scène dans les didascalies et dans la ponctuation. Nous percevons dans la didascalie de la ligne 1339 la haine de Marc désigné par le terme « mépris ». On voit aussi cette haine dans le propos de Mars à la ligne 1334 «je hais ». Les didascalies « silence », et leurs variable tel que « léger temps », apparaissent souvent dans l’extrait ainsi que les points de suspension. Yasmina Réza cherche par ces procédés à nous rendre mal à l’aise. Les « silence » apparaissent généralement après un terme blessant, un reproche cru. La ponctuation joue aussi ce rôle de silence et d’attente. La dramaturge nous laisse ainsi en suspension sur des propos durs. Nous assistons ensuite à une véritable scène de jalousie : « je suis trahi. Tu es un traitre pour moi » (l 1335). Cette accusation est bien en lien avec l’Antrios. Marc est jaloux de l’Antrios qui lui semble prendre sa place dans le cœur de Serge. Son ton se fait alors méprisant et sarcastique : « Un jour ou l’autre, la créature va diner chez les Desprez-Coudert et pour entériner son nouveau standing, achète un tableau blanc. » (l 1395). La rancœur de Marc contre l’Antrios s’exprime et ce dernier est accusé de tout les maux : « tu t’es découvert une nouvelle famille. Ta nature idolâtre a trouvé d’autres objets. L’Artiste !... La Déconstruction !... » (l 1353). La jalousie de Marc se canalise bien sur le tableau et le met en cause dans l’échec de leur amitié.
Marc est-il vraiment lucide ?
L’explication entre les deux amis prend l’allure d’une analyse qui met les caractères à nu et révèle des incompatibilités.
Ainsi, Marc se montre dominateur, par besoin de se valorisé. Tout au long de l’extrait, nous pouvons percevoir la supériorité de Marc. Elle s’exprime sous trois formes. La première forme de supériorité vis-à-vis de Serge est d’abord celle du « mentor » (l 1338). Il aurait un enseignement à apporter à Serge, qui serait alors l’élève ; puis, par le terme « famille »
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