Antigone et le bonheur

Pourquoi la révolte liée à la jeunesse d’Antigone est-elle tellement importante dans la pièce d’Anouilh ?

Antigone est le personnage central de la pièce qui porte son nom et sa révolte contre son père, le Roi Créon, en est le moteur. L’idéalisme d’Antigone s’oppose au pragmatisme de Créon. Anouilh a fait d’Antigone une révolutionnaire en puissance prête à mourir pour ses idéaux. Elle défie le pouvoir politique et provoque le désordre contre la volonté de paix et de sécurité voulues par Créon.  La révolte d’Antigone, c’est la revendication de sa propre liberté. Elle exprime une volonté indépendante aux pressions extérieures. Elle est celle qui veut pouvoir dire « non » et ainsi affirmer sa liberté de penser et de s’exprimer. C’est sa jeunesse qui la pousse à lutter pour un absolu qui ne concerne qu’elle et à se rebeller contre le monde des adultes. Face à celui-ci, elle est une adolescente intransigeante, qui refuse les compromis. Cette liberté qu’elle revendique a cependant un prix tragique : sa mort.

Expliquer la conception du bonheur contre laquelle Antigone s'oppose ?

Antigone méprise la conception du bonheur des adultes. Elle s’oppose à l’idée de profiter des bons moments de la vie sans trop se poser de questions et à l’idée d’une vie paisible où l’on se contente des petits plaisirs du quotidien.  Pour les adultes qui l’entourent, la vie est en elle-même un bonheur composé d’évènements qui semblent bien dérisoires aux yeux d’Antigone, tels que le mariage, l’amour, la paternité, le travail et les loisirs.

Pour Antigone au contraire, le bonheur ne peut exister que dans l’absolu de la pureté, de l’amour ; aucun compromis n’est possible. Antigone est une idéaliste, une perfectionniste : elle refuse la banalité du bonheur des adultes et ne se contente pas des demi-mesures.

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