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Andromaque, Jean Racine

Commentaire de texte : Andromaque, Jean Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 897 Mots (8 Pages)  •  1 136 Vues

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TEXTE BAC N°1                                 ANDROMAQUE

Déjà à l’époque, Shakespeare exprime les enjeux du choix avec sa célèbre citation « To be or not to be » dans Hamlet. À ce sujet, l’extrait proposé à notre analyse est tiré d’Andromaque, tragédie de 1667 inspirée du mythe antique, est l’œuvre de jean racine, dramaturge du XVIIème siècle. La scène étudiée ici est l’acte 1 scène 4, nous sommes dans l’acte d’exposition. Il s’agit d’une scène classique prononcée par Andromaque, princesse troyenne et Pyrrhus, grand empereur. Andromaque personnage éponyme est mise en scène face à un choix important en confrontation avec Pyrrhus. Andromaque est retenue par Pyrrhus, fils d’Achille, roi d’Epire et responsable de la mort d’Hector, qui est amoureux d’elle. Il profite de devoir livrer son fils, Astyanax, aux Grecs, pour lui faire du chantage : soit elle accepte d’épouser Pyrrhus et garde son enfant sain et sauf, soit elle refuse et le laisse emmener par les Grecs. La prisonnière, en proie à son destin, suscite la compassion du lecteur. Lorsqu’elle refuse les avances du fils du roi, elle met un terme à la difficulté du choix et scelle sa destinée ainsi que celle d’Astyanax. 


(Lecture)+(Œil de biche)

Nous serons donc amenés à voir dans quelle mesure cette première apparition d’Andromaque sur scène révèle le portrait moral de l’héroïne. Pour y répondre, nous observerons dans un premier temps le rapport de forces entre Pyrrhus et Andromaque qui prouve que cette dernière peut lui tenir tête. Dans un second temps, nous étudierons la manière avec laquelle la dominée devient finalement dominante.

Dans une première partie il s’agira de démontrer le rapport de force entre Pyrrhus et Andromaque. L’écart hiérarchique entre les deux personnages aux intérêts différents met en scène un échange conflictuel.

Dans un premier temps il s’agit d’un écart hiérarchique entre les deux personnages. En effet L’appellatif prononcé 7 fois par Andromaque : « seigneur  » met en évidence  une forme de respect envers son empereur. De plus Les questions rhétoriques/oratoires en cascades de Pyrrhus Cherchent à faire pression de manière tyrannique « hè quoi votre courroux […] et punit on tjrs ? » l54/55. On a donc un rythme des alexandrins qui s’accélèrent parole devient de plus en plus tyrannique. Pyrrhus cherche à s’imposer. En outre le CL la haine et de la mort « périsse » « supplice » « cruel » « criminel » « venger » « coups » « hait » >  vient caractériser les actes de Pyrrhus et souligne le fait qu’il est l’empereur tout puissant (chef des armées). Les paroles de Haines de P. apparaissent antithétiques  au CL employé par Andromaque qui est celui de la tendresse avec les termes « larmes » « malheureuse » « pleurer ». Ces deux champs lexicaux mettent en valeur la puissance de l’un face a la faiblesse de l’autre.

Dans un deuxième temps on a affaire à deux personnages qui ont des intérêts diamétralement opposés. Dès lors l’expression employé par Pyrrhus « un espoir si charmant me serait-il permis ? » apparait ici ironique face à la réaction d’A. Celle-ci essai de fuir P. et se montre plutôt désagréable. De plus Andromaque emploi des vb de mouvements « passai » « allai » cela souligne que le personnage souhaite effectuer qu’un bref passage sur scène. Elle souhaite voir son enfant et non Pyrrhus. En outre l’utilisation massive des pronoms par d’A. Prouve qu’elle se focalise sur sa situation avant tout autre chose. Andromaque cherche donc à s’affirmer en parlant de son fils et de son mari défunt « il » « lui » P. en est exclu il ne figure pas dans ses centres d’intérêt . on note que P. lui est davantage intéressé par A. comme en témoigne l’emploi du pronom personnel « vs » .d’ailleurs On remarque également la présence du thème de l’amour dans le discours des deux protagonistes or ce thème est abordée de manière très différentes selon les personnages. C’est un amour désireux qui  anime l’empereur comme le prouve la présence du mot « cœur » au centre des vers «que vs accepterez un cœur qui vous adore ? » v39 « comment lui rendre un cœur que vous retenez ? » v87 ou encore au v 96 « ah ! Qu’un seul des soupirs que mon cœur vous envoie ». Chez Andromaque il s’agit d’un amour maternel comme en témoigne les désignations qui rappellent son fils ainsi que son mari « époux » « fils d’hector ». De même, l’acte protecteur qu’est venu cherché Andromaque en traversant la scène renforce l’idée d’un amour maternel.  Elle se rendait voir son fils pour l’embrasser v 8.  Les deux personnages ne partagent donc pas les mêmes centres d’intérêts : Pyrrhus est charmé par la présence d’Andromaque alors que celle-ci a une forte tendance à l’ignorer et fait souvent référence à son mari défaut et à son fils.

Dans un dernier temps les deux personnages sont dans un échange conflictuel. D’emblée la forte ponctuation employée par les personnages avec les tournures exclamatives et interrogatives traduisent une nervosité qui est souligné par les interjections. De plus Pyrrhus utilise un chantage affectif envers Andromaque ; il joue avec les sentiments de cette dernière dans le but de la faire culpabiliser. Ainsi l’emploi du CL de l’émotion est apparent dans les paroles de l’empereur « cruauté » « cœur » « adore ». il utilise alors la persuasion. Enfin Pyrrhus use d’une Hyperbole « me faudra-t-il combattre encor vos cruauté ? » V35. Les cruautés désignent en réalité l’indifférence d’Andromaque.

En somme P. est nourrit d’un intérêt propre pour répandre son pouvoir alors que A. reste fidèle à l’honneur et à la mémoire de son mari.

Dans une deuxième partie il s’agira de démontrer qu’il s’agit d’une scène  dans laquelle la dominée devient dominante. L’empereur est dévalorisé par une princesse charismatique. Pyrrhus se trouve donc aveuglait par la situation.

Dans un premier lieu Pyrrhus apparait ici comme un empereur faible. Dès lors la tonalité ironique d’Andromaque  dès le début de la scène dévalorise son empereur «quelque troyens vous est-il échappé » v11. En effet tandis que celui-ci est en attente amoureuse, Andromaque use d’une périphrase en guise de réponse. Elle considère le pb de pyrrhus ridicules par rapport aux sien. Pyrrhus apparait alors comme un mauvais souverain, il utilise son pouvoir pour tenter de satisfaire ses désirs et non pour régner.  Afin de faire pression sur Andromaque P. utilise l’ordre et l’obligation ainsi il emploi  l’impératif et les tournures de l’obligation. « il faut » > tjrs tourné vers le sentiment amoureux. L’empereur utilise également le futur a valeur prophétique V113 « le fils me répandra des mépris de la mère »  L’utilisation des temps permet a Pyrrhus d’exercer une pression amoureuse. En outre le parallélisme de construction des alexandrins v34 « haï de tous les Grecs, pressé de tous côtés, » affirme que le pouvoir du roi subit un affaiblissement « de tous côtés ».  En effet les Alexandrins sont heurtés comme dans la construction du v105 « et vous n’êtes tous deux connus que par mes larmes » ici il n’y a plus de césure a l’hémistiche idem pour les v107 et v110.L’alexandrin rythme les battements du cœur or les paroles de Pyrrhus sont déséquilibrées et témoignent alors d’une perte de maitrise de soi, le personnage s’emballe. Il est incapable de maitriser ses émotions, roi trop humain et Pyrrhus apparait comme un mauvais roi qui n’est pas assez charismatique.

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