Analyse linéaire partie 2 scène 3 Juste la fin du monde
Analyse sectorielle : Analyse linéaire partie 2 scène 3 Juste la fin du monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bebou_34 • 14 Janvier 2023 • Analyse sectorielle • 925 Mots (4 Pages) • 1 225 Vues
La scène 3 de la partie 2 est importante car elle est la dernière scène avant l’épilogue.
Antoine, le frère de Louis, lui expose dans une longue tirade l’ambivalence de sa relation à Louis, entre le ressentiment et l’amour compassionnel. Antoine va, en outre, exprimer la rancœur qu’il a envers son frère. Cette scène poursuit les explications déjà abordées à la scène 2 qui donnent des indices sur les raisons du départ de Louis. Louis, comme dans tout le reste de la pièce reste silencieux et ne contredit pas son frère.
Description de l’enchaînement des faits, de l’engrenage, de la culpabilité et des accusations mutuelles.
Nous = s’oppose à la deuxième personne = conséquences de cet air de malheur porté par Louis comme un masque sur le reste de la famille.
« nous nous sommes fait du mal » → en nous accusant mutuellement de ce malheur ? En s’accusant soi-même ? / champ lexical de la culpabilité : se reprocher, nuisaient, rendre responsable
Le jeu des pronoms montre les divisions qui s’installent : chacun / les autres
Faut-il comprendre « les autres » comme ceux qui sont en dehors de la famille et qui sont tenus responsables de l’éloignement de Louis : tous ensemble / mois, eux / les autres ?
Conjonction de coordination « et » + adverbe de temps « peu à peu » indiquent un enchaînement de causalité qui montrent comment l’enfant qu’était Antoine, qui ne comprenait pas les sentiments de son frère, s’est peu à peu construit une identité de coupable : reprise du thème de la faute.
L’enchaînement des faits, présenté comme logique (avec la sub circ de causalité « puisque on ne t’aimait pas assez ») ne l’est pas de même avec le passage suivant « on voulut … ne me donnait pas ».
Cet enchaînement de paradoxes présentés comme logiques montre l’irrationnel du psychique humain, notamment dans l’enfance. Cela montre également les dégâts causés par le silence, l’absence des explications qui finissent par aboutir à des conclusions erronées, source de conflits, de rivalités et de souffrances dues à l’absence d’amour : « on ne me donna plus rien » (emploi du passé simple qui montre la construction du récit personnel)
La conjonction de coordination « et » poursuit la présentation de l’enchaînement des faits (forme de tragique dans cet enchaînement des faits qui semble inéluctable et ne pas dépendre des choix du personnage qui les subit).
En plus de la culpabilité qu’il a endossé, Antoine se sent obligé de prendre lui aussi un masque, opposé à celui de son frère : « à jouer » / masque du bonheur surjoué : « satisfait, comblé, sourire » / impossibilité de se plaindre puisque ce rôle a été pris par Louis.
« bonté sans intérêt » : reçoit-il une bonté sans intérêt ou mime-t-il une bonté qui n’intéresse personne ?
La sub circ d’opposition permet l’opposition à Louis (« alors que toi ») et son masque de malheur (métaphore hyperbolique et péjorative qui montre l’excès de Louis : « tu suais le malheur » + relative hyperbolique également : « rien ni personne » + CC de concession « malgré tous ces efforts » )
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