Analyse linéaire A une passante Baudelaire
Fiche : Analyse linéaire A une passante Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leoavy • 14 Juin 2022 • Fiche • 999 Mots (4 Pages) • 552 Vues
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Intro :
En 1857, Charles Baudelaire publie les Fleurs du Mal après une gestation d’environ 17 ans. Il consacre une section de son recueil de 18 poèmes à la ville de Paris, une section appelé “tableaux parisiens”. Baudelaire est fasciné par la ville de Paris, source d’inspiration. Cette ville le renvoie néanmoins à sa solitude et au spleen. Dans le sonnet a une passante, Baudelaire reprend le topos de la rencontre amoureuse et le renouvelle en l’introduisant au cœur de la ville de Paris.
Après avoir vu l’apparition de la passante du vers 1 au vers 5 nous verrons la fascination du poète pour cette passante du vers 6 au vers 8 et enfin nous aborderons verrons que cet amour est un amour impossible du vers 9 au vers 14
§1 :
La première phrase est une phrase simple
V1 : Le premier mot “la rue” introduit le cadre spatial
L’emploi de l’hyperbole “assourdissante” et la personnification de la rue avec le verbe d’action “hurlait” donne l’impression que ce cadre spatial est agressif.
Les allitérations en [ou] et [r] corrobore à cette idée de cadre spatial agressif avec une foule qui semble cerner le poète.
Le groupe de mot “autour de moi” donne l’impression que le poète est exclu du monde
La seconde phrase est une phrase complexe descriptive qui s’oppose à la première.
V2 : Description contrasté de la femme avec tout d’abords un portrait physique “longue, mince” qui valorise l’élégance de la femme puis la suite de la description est beaucoup plus contrasté avec la périphrase “en grand deuil” pour souligner que la femme est habillée en noir et quelle présente une absence d’émotion. Le mot deuil introduit le champ lexical de la mort.
Le vers deux s’achève sur un oxymore “douleur majestueuse” qui exprime les sentiments de Baudelaire. Le mot majestueux est mis en valeur à la rime et par une diérèse.
V3 : Le troisième vert débute sur “Une femme” ce qui introduit le thème principal. Le thème principal est introduit au bout de deux vers ce qui souligne l’importance du contexte qui est la ville de Paris
L’emploi du verbe passer introduit la notion de passage du temps.
V4 : “Soulevant” “Balançant” emploi du gérondif qui témoigne une action longue. Cette action longue s’oppose à passa au vers précédent
§2 :
V5 : L’adjectif “agile” à une connotation sexuelle
L’emploi de l’adjectif “Noble” confère une certaine richesse à cette femme
Baudelaire compare ensuite cette femme à une statue “Avec sa jambe de statue ”symbole de perfection et de beauté --> muse
L'Antithèse entre agile et statue témoigne une beauté boiteuse
V6 : Le vers 6 débute sur “Moi je”, l’emploi de “moi” s’oppose à la femme dans les vers précédent, le poète est donc opposé au monde.
L’emploi d’une antithèse “crispé comme un extravaguent” corrobore à l’idée que le poète est hors du monde.
L’emploi du verbe boire conjugué à la première personne du singulier souligne l’idée d’une ivresse de Baudelaire qui traduits une fascination de Baudelaire pour cette femme
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