Analyse de la fin du Diable au corps, Raymond Radiguez, 1923
Commentaire de texte : Analyse de la fin du Diable au corps, Raymond Radiguez, 1923. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rim-77 • 9 Juin 2017 • Commentaire de texte • 4 189 Mots (17 Pages) • 3 304 Vues
Texte 2 du Diable au corps, Raymond Radiguet, 1923
Présentation de l’auteur :
Auteur du début du XXème siècle, il meurt à 20 ans. Jean Cocteau propage sa réputation « d’enfant prodige » de la littérature. Il a voulu s’inscrire en dehors de son temps du point de vue de l’écriture avec une organisation très rigoureuse et classique contrairement au surréalisme de son époque. Il fut journaliste à 15 ans grâce à son père et il a aussi écrit des poèmes notamment le recueil « Les jours en feu » 1920.
Présentation de l’œuvre :
C’est un roman d’analyse (relève la psychologie des personnages, leurs pensées avec une certaine légèreté). C’est roman classiques, le premier de Radiguet. Il s’agit d’une fausse autobiographie (mais avec des allusions à des anecdotes personnelles) centré sur l’anatomie d’une liaison entre un adolescent et une jeune femme dont le mari est parti au combat.
Présentation de l’extrait :
C’est l’avant dernier chapitre du roman. Il clôture l’histoire d’amour qui se finit par la mort du personnage féminin. Suite à la naissance de l’enfant de Marthe et du narrateur accompagné d’interrogation sur sa paternité. Cet enfant est né prématurément. Il a l’intention d’écrire une lettre de reproche et une autre de désespoir mais celle-ci lui en envoie avant qui est un élan de bonheur puisqu’elle lui annonce que l’enfant est certainement de lui. S’en suis une absence de nouvelles dans les prochains jours puis coup de théâtre dans ce chapitre : il y a annonce de la mort de Marthe tragique et imprévisible qui donne lieu à une sorte d’introspection de la part du narrateur. C’est une autoanalyse centrée sur sa personne avec un ton sec et détaché.
Problématique : A quoi voit-on que cet extrait est issu d’un roman d’analyse et d’apprentissage ?
- Un roman d’apprentissage d’un héros confronté au tragique de la mort
- Des éléments qui relèvent du registre tragique
- Tragique lié à l’idée de prédestination marquée avec « des profondeurs » l.2770, aspect inéluctable qui aboutit à la mort et la souffrance « un jour à midi ». Il subit la mort de Marthe, aucune perspective d’avenir. Mais il ne peut rien faire, que constater la chose « pressentiments » l.2
- Caractère inéluctable de la fatalité avec l’image de la « foudre » l.2788
- Coup de théâtre l.2787 « en nous criant que Marthe était mort », atmosphère tragique de la maison.
- A propos de Marthe : « morte », « mourir », « néant ». l.2806
- A propos du narrateur : « pétrifié », « syncope », « sangloté », « refroidir », « le silence ». l.2799
- La première expérience de la mort
- Champ lexical de la mort
- Première constatation de la mort d’une personne proche.
- Réaction du narrateur : il subit la mort de Marthe, il a des réactions semblables à un mourant : « ma syncope », « pétrifié »., il y a une impression de mort de son environnement comme s’il était contaminé par la mort de Marthe.
- « Un jour à midi… » l.2786 : phrase brève comme si la mort de Marthe était un peu mise en parenthèse/ élément central du texte isolé des autres paragraphes.
- Des procédés de mise à distance qui montrent l’absence de réaction affective du narrateur
- Présent de vérité général
- Subordonné de cause « Parce que mon père pleurait » l.2796 : paradoxal, on a l’impression que ses sanglots sont les conséquences de ceux de son père et non de la mort de Marthe.
- L.2781 : dernier moment de répit
- Tout est centré sur le narrateur et ses réactions, son cas personnel qui rejoint l’idée de l’absence de sentiments.
- Une autoanalyse sous forme de focalisation interne
- Une progression dramatique : pressentiment, coup de théâtre, manifestations physiques du choc
- Scène qui forme une unité construite en plusieurs étapes, il y a une progression dans le drame
- Préparation des événements l.2785 puis coup de théâtre l.2788 et conséquences de celui-ci
- 1ère partie : sorte de calme avant la tempête lié aux présentiments marquée par des antithèses :
- L.2769, 2777, idée de bonheur l.2782 et 2779
- Le narrateur se compare à une personne mourante alors qu’il ne ressent rien, cela lui montre son égocentrisme.
- L’égoïsme du narrateur mis en exergue
- Adjectifs possessifs « ma », « mes » etc…
- Tout est centré sur ses sentiments et réactions avec l’utilisation du « me »
- Sentiments du narrateur : « Mon bonheur » « mes souvenirs heureux »
- Amour du père et de la mère l.2792
- Présent de vérité général l.2806 : « Ainsi est-il insupportable que la personne que l’on aime se trouve en nombreuse compagnie dans une fête où nous ne sommes pas » : cas particulier qui manifeste de la jalousie et un profond égoïsme.
- En effet, il souhaite qu’il n’y ait pas de vie après la mort pour que Marthe ne lui échappe pas, sa jalousie vas jusque dans sa tombe.
- « Ma syncope » l.2798 : réaction physiologique, on a l’impression que le recueillement est pour lui.
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