Analyse Du Quartier Saint-Raymond
Recherche de Documents : Analyse Du Quartier Saint-Raymond. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 123456coco • 23 Octobre 2013 • 2 448 Mots (10 Pages) • 924 Vues
Présentation du quartier
La mise en fonction imminente du futur Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM) ainsi que le réaménagement de l’échangeur Turcot transformeront considérablement la dynamique du quartier de Saint-Raymond situé à la limite sud de l’arrondissement de Côtes-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce.
Délimité au nord par la voie du chemin de fer du Canadien Pacifique, au sud par la falaise Saint-Jacques, à l’est par le boulevard Décarie et à l’ouest par le boulevard Cavendish, ce secteur se situe aux abords du centre-ville de Montréal.
Historiquement, la topographie de la falaise Saint-Jacques a toujours constitué un obstacle naturel entre le secteur Saint-Raymond et l’arrondissement du Sud-Ouest. À cela s’ajoute, la mise en chantier des grands projets d’infrastructure autour du secteur et qui ont eu comme conséquence d’aggraver la rupture du lien entre le secteur Saint-Raymond et le reste de la ville. En effet, la construction du chemin de fer du Canadien pacifique au nord de la falaise a eu pour effet de scinder en deux le territoire de Notre-Dame-de-Grâce. La construction de l’autoroute Décarie a, quant à elle, coupée l’accès vers le centre-ville.
Avec la venue d’un nouveau mégaprojet comme celui du nouveau CUSM, nous avons l’opportunité de ne pas répéter les mêmes erreurs du passé et de penser l’aménagement du secteur de façon d’améliorer et d’assurer la pérennité de la qualité du cadre de vie du quartier.
Le quartier de Saint-Raymond a toujours présenté une population multiculturelle. Les premiers résidents du quartier étaient d’origines italiennes principalement anglophones. Ils habitaient le secteur et travaillaient pour la plus part dans les gares de triage au pied de la falaise Saint-Jacques. À ce jour, 43% de la population du secteur est immigrante. La population italienne est toujours présente cette fois-ci accompagnée d’une forte croissance des immigrants en provenance de la Chine. Les résidents du quartier maitrisent majoritairement les deux langues ce qui reflète la bonne intégration de la population immigrante.
En ce qui a trait à l’accès à la propriété, le quartier est majoritairement constitué des locataires dans une proportion de 77% avec un loyer moyen de 570$. Ce qui laisse un 23% des personne qui possèdent une propriété.
Quant au profil économique 21% des emplois présents sur le territoire de Saint-Raymond sont dans le secteur commercial, 12% dans le secteur de fabrication, 11% dans le secteur de la santé et 10% dans celui du transport et de l’entreposage.
Écologie urbaine et aménagement urbain durable
Dans le cadre de l’atelier de projet sur l’écologie urbaine et du cours théorique parallèle sur l’architecture verte de la faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, nous nous intéressons à la revitalisation du quartier de Saint-Raymond dans une approche écosystémique de la ville durable.
Ainsi, dans l’approche écosystémique, une ville durable est définie comme celle qui voit dans son potentiel historique, culturelle, géographique, géologique, morphologique et écologique l’opportunité de définir les paramètres économiques, sociaux et environnementaux qui satisferont leurs besoins. À ceci, il faut ajouter la notion de résilience qui consiste à la capacité du système à s’adapter, s’organiser et anticiper face aux perturbations futures. Celle-ci assurera la pérennité de la qualité du cadre de vie.
Pour mettre en pratique cette théorie, l’Agence d’Écologie Urbaine de Barcelone (AÉUB) a défini quatre principes d’organisation urbaine : la compacité, la complexité, l’efficacité et la stabilité. Ces notions s’influencent mutuellement et englobent les principaux enjeux qui définissent la ville tels que la densité, l’espace public, la mobilité, l’organisation urbaine, la biodiversité, le métabolisme et la cohésion sociale. Les enjeux sont quant à eux chiffrés à l’aide d’indicateurs
La notion de compacité tient compte de la réalité physique du territoire. Elle s’articule autour des enjeux de densité, morphologie, espace public, confort, mobilité et services. Son but est d’améliorer la vie du quartier avec la constitution d’un cadre bâti sain, sécuritaire et confortable; par la réduction de la dépendance à l’automobile, une bonne qualité d’espaces publics et une réduction de la consommation énergétique.
La notion de complexité tient compte du dégré de mixité d’usages du territoire. Elle s’articule autour des enjeux d’organisation urbaine et de biodiversité. Ainsi, elle se définit comme une quantité extrême d’interactions, un mélange d’ordre et désordre qui maximise le potentiel de synergie. Son but est de rapprocher les personnes aux différents services et emploies
La notion d’efficacité tient compte du métabolisme urbain. Elle s’articule autour des flux d’eau, de matière et d’énergie. Son but est de cesser d’être des consommateurs d’énergie pour devenir des producteurs d’énergie renouvelable dans une optique d’autosuffisance.
La notion de stabilité tient compte du degré de mixité et d’interaction entre les groupes de personnes d’âge, de culture et de condition sociale différents qui habitent le quartier. Elle s’articule autour de la cohésion sociale. Un cadre de vie stable et inclusif permet un attachement collectif et une identification positive au lieu.
Collage onirique
Figure 1: Collage onirique produit par Jorge Torres portocarrero dans le cadre de l'exercice 2 du cours d'écologie urbaine de la faculté d'aménagement de l'Université de Montréal.
La ville en rose… vraiment?
La ville idéale ressemble à un quartier typique de Montréal. Des duplex et des triplex mitoyens avec des commerces au rez-de-chaussée et implantés devant un parc de quartier ou les grands arbres font le témoignage d’une végétation centenaire. Les personnes prennent les trottoirs d’assaut afin de se déplacer de la maison au travail et les rues étroites sont partagées entre cyclistes et automobilistes.
Ce rêve de ville et un collage des principes qui souvent sont appliqués comme remède miracle aux problèmes des secteurs de la ville qui ont besoin d’être revitalisés. Augmenter la densité de la ville, proposer une mixité d’usages, donner une plus grande
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