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Albatros Les fleurs du mal de Baudelaire

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Par   •  5 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 427 Mots (6 Pages)  •  471 Vues

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Les Fleurs du MAL

Baudelaire

OBJECTIFS :

  •  Entrer dans le recueil.
  • La figure du poète : la boue et l'or.

SUPPORT : «  L'albatros »

Introduction :

 L'albatros est assimilé au poète dès l'ouverture du recueil. En effet, il est situé après Bénédiction et avant  Elévation. Ainsi, Baudelaire marque sa volonté d'évoquer la nature double du poète des le début.

L'albatros au milieu des hommes est moqué et maltraité. Ce n'est qu'après 3 quatrains d'alexandrins, à rimes croisées que le dernier quatrain identiquement constitué révèle l'allégorie.

3 mouvements :

Strophe 1 → La description de l'oiseau dans les airs

Strophe 2et 3 → La description de l'oiseau à terre

Strophe 4 → La figure du poète à travers celle de l'albatros

Problématique : Comment Baudelaire évoque-t-il sa condition d'homme et de poète ?

Vocabulaire :

-  indolents  = nonchalant, qui manque de vivacité et de dynamisme.

-  veule = qui manque d'énergie, qui n'a pas de volonté.

-  nuées  = gros nuages sombres qui annoncent pluie et orage.

 L'albatros  → On retrouve dès le titre l'idée d'opposition, de dualité voire de contradiction puisque que le mot est composé de  alba  =  blanc  et  ater  =  sombre, noir. Le choix de cet oiseau peut être mis en lien avec les souvenirs de voyage de Baudelaire à l'île Maurice en 1841.

Lecture linéaire :

La première strophe est formée d'une longue phrase qui par son amplitude (compléments circonstanciels, expansions du nom, participe présent) peut mimer la grandeur et la majesté de l'oiseau en vol.

Cette idée est renforcée par l'allitération en [v] qui peut mimer le vol de l'oiseau au dessus des hommes, l’assonance en [an] qui évoque la beauté de l'oiseau et sa grâce dans les airs.

v.1 →  souvent  adv. De fréquence qui dénote l'habitude. Ainsi ce qui va suivre n'est pas quelque chose de singulier. C'est fréquent. D'ailleurs, l'usage du présent de l'indicatif peut avoir une valeur d'habitude.

→  pour s'amuser circonstant de but qui indique le jeu ou la torture ! C'est un jeu pour les marins mais de la torture pour les autres... Les hommes cherchent à passer le temps.

hommes d'équipage  périphrase pour désigner les marins. Ils ne sont pas désignés en tant que tels, directement pour faire apparaître le substantif  hommes  qui peut renvoyer à la société.

v.2 →  prennent  = capturent. Le verbe évoque la violence.

→ ≪ des albatros ≫  on passe du singulier du titre au pluriel ensuite. On peut en déduire qu'il s'agit d'un fait général et non pas unique.

→ vastes oiseaux des mers  complément de nom qui indique ainsi leur grande taille ainsi que leur élément (donc hypallage qui évoque ici l'immensité, l'univers de la création)

→ l'enjambement v. 1-2 mime la grandeur de l'oiseau.

v.3 →  qui suivent, la relative permet de voir que l'animal est inoffensif. On peut l'ajouter d'ailleurs au nom  compagnon. Ainsi l'on comprend que ces oiseaux accompagnent les bateaux et qu'ils ne cherchent pas à nuire aux hommes.

v.4   le navire glissant : idée de mouvement, moyen pour les hommes de conquérir le territoire marin. Le GN les gouffres amers semble apporter une connotation négative, une idée de danger. On retrouve l'idée de contradiction puisque le bateau peut à tout moment rencontrer un danger. La mer n'est pas contrôlable par les hommes. L'allitération en [s/z] exprime cette idée. L'albatros échappe ainsi à ce danger.

Dans les strophes 2 et 3, l'oiseau est montré en compagnie des humains, à terre. Il est maltraité et mal perçu.

Les marins représentent la société. On retrouve une phrase longue et ample dans la deuxième strophe qui évoque cette fois le ridicule de l'oiseau à terre. Il perd progressivement de sa beauté ainsi qu'en témoigne la progressive disparition des assonances en [an].

v.5 → le circonstant A peine évoque la rapidité, le peu de temps qu'il faut pour la transformation de l'oiseau en un animal ridicule.

=> les planches : métonymie pour évoquer le bateau. Mais par extension ce terme évoque aussi la scène (de théâtre) ainsi on peut penser que l'albatros fait le spectacle, il divertit les hommes, à ses dépends.

v.6 → l'antithèse formée par le GN rois de l'azur et les adj. maladroits et honteux  évoque le contraste qui s'opère dans un seul être.

v.7-8 → allitération en [l] qui mime la grandeur des ailes qui deviennent un élément négatif à terre pour l'oiseau, elle vient s'opposer à l'assonance en [an] qui exprime la beauté de l'oiseau. Progressivement une nouvelle assonance en [eu] prend place pour renforcer l'aspect ridicule de l'oiseau marqué par l'adverbe piteusement.

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