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A une passante, Baudelaire

Dissertation : A une passante, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2021  •  Dissertation  •  920 Mots (4 Pages)  •  494 Vues

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Charles Baudelaire est un poète français du XIXème siècle. C'est un auteur spleenétique, mélancolique, et d'humeur noir qui oscille entre dépression et euphorie. Celui-ci fut auteur pré-symbolique et post-romantique. Baudelaire est notamment l'auteur d'un recueil de poèmes, intitulé: «Les Fleurs du mal», publié en 1857, dont notre texte est tiré. C'est le poème qui clot la parti « Tableaux Parisiens ». En quoi ce poème est-il un éloge paradoxal de la femme aimée ? Pour répondre à cette question nous allons d'abord voir la beauté éternel de la femme des vers 1 à 8, et ensuite la violence de l'amour envers cette femme des vers 9 à 14.

        Les strophes 1 et 2 sont composées de quatrain. On voit des le vers 1 un ccl « la rue » qui nous donne le lieu où la scène se produit. Ce lieu est notamment décrit avec une allitération en « r », qui appuie sur son côté aggressif. Dans ce vers, la rue est le sujet. Le poète lui est introduit grâce au « moi » vers 1, qui lui donne sa place dans le poème, il fait également l'objet de cacophonie avec « assourdissante », « hurlait ». On voit ensuite une énumération des vers 2 à 4 : «  Longue, mince, en grand deuil, …, balançant le feston et l'ourlet », avec un oxymore entre «  douleur majestueuse » vers 2, montrant qu'elle porte son deuil avec triomphe. A partir du vers 3, un ralentissement dans la rythmique, qui devient binaire. La femme est toujours décrite comme une beauté, notamment avec le blason «  main fastueuse » qui montre que même en regardant qu'une seule partie la femme est magnifique. Suivi du vers 4, qui est encore plus lent, avec une allitération en « s » et en « l », annonçant l'arrivée de la femme. Le 2nd strophe est plus rythmiquement plus lent que le premier, car il fait l'éloge de la femme. D'ailleurs visible avec le vers 5, où la femme est mise en valeur : «  Agile et noble », on utilise encore une fois le blason, pour faire un description méliorative des jambes de cette femme : «  avec sa jambe de statue » vers 5. Au vers 6, le sujet change et repasse au poète et sa réaction avec un rythme croissant. On voit d'ailleurs une métaphore du verbe « boire » qui peut laisser penser que la beauté de cette femme serait une boisson pour notre poète.  On revient ensuite sur la femme avec un nouveau blason : celui de l'oeil :  « Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, » vers 7. Ce vers laisse aussi entendre que la beauté de cette femme serait violente puisqu'on fait référence à un « ouragan » qui germerait. Le vers 8  est composé d'un parallélisme : un nom suivi de « qui » et d'un verbe pour le décrire, mais également d'un oxymore entre le début et la fin : « la douceur... qui tue ». On garde l'aspect violent de la femme avec le verbe « tuer » qui renvoi à la mort. La violence de cette est d'ailleurs retrouvé dans la seconde partie.

        On voit déjà une transition, puisque les strophes ne sont plus en quatrain mais en tercets, mais également grâce au vers 9 : « Un éclair... puis la nuit ! - ». Cet « éclair » peut également renvoyer au phénomène du coup de foudre, le « puis la nuit » peut référer à la retomber de cette émotion. On le voit d'ailleurs avec «  Fugitive beauté » qui montre que toute la beauté qu'il lui trouvait s'échappe. Le rythme de cette phrase varie selon le moment. Dans le vers 10, on nous apprend que la femme a porté un regard sur lui, et que celui-ci à un pouvoir de vie et de mort puisqu'il fait « renaître », raviver, revigorer notre poète. Des le vers 11, on comprend que la femme disparaît, puisque il ne pourra plus la voir, mis-à-part dans la mort, qui est reféré avec « l'éternité ». Cette distance est d'ailleurs introduit par le vers 12, qui est une énumération qui a rythme saccadé : « Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! ». Dans ce rythme on aperçoit à gauche l'espace, le lieu, et à droite le temps. Le vers 13 lui est composée du chiasme entre les pronoms « je » et « tu » : « j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais », le poète est d'abord sujet et la femme est objet de la phrase, puis l'inverse se produit suite à la virgule. Le poète utilise la fatalité : « Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! » pour montrer son malheur, rappelant la tirade ou le monologue au théâtre.

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