Un poète latin, Horace,
Dissertation : Un poète latin, Horace,. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pauldu54 • 24 Février 2016 • Dissertation • 1 326 Mots (6 Pages) • 970 Vues
Nous vous proposons un plan très détaillé dans lequel vous devez rajouter des exemples en fonction de votre expérience personnelle et à partir duquel vous pouvez vous exercer à rédiger quelques parties du devoir.
Introduction
[Amorce] Il est difficile de définir la poésie, son rôle et ses fonctions. Pour certains, la poésie doit s’inspirer du quotidien ; pour d’autres, elle doit plutôt nous « déconnecter » du réel, grâce au pouvoir de l’imagination. Ces attitudes apparemment inconciliables sont pourtant complémentaires. [Problématique] Quelles doivent être les sources d’inspiration de la poésie ? [Annonce du plan] La poésie permet d’échapper à la réalité par l’intermédiaire d’étonnantes prouesses du langage et de l’imagination [I] mais elle ne s’en écarte pas forcément ; au contraire, elle la dévoile et en perce les mystères [II].
I. Intérêt de la poésie qui s’inspire du quotidien et du réel
Un poète latin, Horace, disait que la poésie est une « peinture ». Elle doit nous aider à nous rapprocher du monde réel, à le redécouvrir, à l’aimer.
1. Intérêt de la poésie attentive à la vie quotidienne
La poésie se nourrit du réel.
La vie dans toute sa crudité : c’est la poésie réaliste et celle des sentiments.
[Exemples] Villon, « Ballade des pendus » (« plus becquetés d’oiseaux que dés à coudre) ; Baudelaire, « Une charogne » ; Ronsard, « Quand vous serez bien vieille… ».
Le quotidien familier, dans ses petits détails qui nous entourent.
[Exemples] Poèmes du corpus ; Hugo, « Fenêtres ouvertes ».
Le poète s’efforce de rendre le quotidien dans toute sa plénitude : poésie des objets, des choses de la vie et, selon le conseil de Reverdy : « considérer toutes choses comme inconnues et […] se promener ou […] s’étendre sous bois ou sur l’herbe, et […] reprendre tout au début ».
[Exemples] Ponge, Le Parti pris des choses ; Cadou « La maison du poète… ».
2. Intérêt de la poésie attentive au quotidien social, politique…
La poésie peint le réel pour dévoiler, dénoncer : le poète veut nous faire prendre conscience de la réalité sociopolitique.
Cette poésie est engagée : elle cherche à agir sur le réel, à l’améliorer pour que les lendemains soient meilleurs, parce que la poésie est une « arme chargée de futur » (Gabriel Celaya).
[Exemples] Les difficultés de la vie chez Guillevic (« La vie augmente ») ; la poésie de la liberté de Hugo (« Melancholia » sur le travail des enfants au xixe siècle ; L’Année terrible contre l’analphabétisme) ; les poètes résistants (Desnos, « L’Honneur des poètes » ; Éluard, « Liberté »).
3. Intérêt de la poésie qui fait voir le quotidien sous un jour nouveau
Le poète fait voir comme pour la première fois une réalité habituelle. La poésie montre « nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement » (Le Secret professionnel, Cocteau). Comment ? En les mettant dans un autre contexte.
La poésie fait découvrir les liens secrets entre les éléments du réel : le poète ne crée pas à partir de rien, mais combine, transfigure, transforme les éléments du réel, rapproche des réalités quotidiennes pour créer un nouveau monde.
[Exemples] Apollinaire, « Bergère ô Tour Eiffel, le troupeau des ponts bêle » ; Francis Ponge dans Le Parti pris des choses tisse des liens étranges entre « le Pain », l’espace et la nature par l’intermédiaire des comparaisons et métaphores surprenantes.
Le poète « voyant » montre la réalité profonde : la poésie, mode de connaissance, dévoile le monde insoupçonné qui se cache derrière le mur de la rationalité. Elle fait comprendre « Le langage des fleurs et des choses muettes ».
[Exemple] Poésie symboliste.
4. La poésie du quotidien en redonnant leur réalité aux mots se rapproche du réel
Il redonne aux mots du quotidien leur réalité d’origine.
Elle exploite la multiplicité des sens des mots du quotidien. En poésie, le mot ne recouvre pas une réalité, mais toutes ses réalités, ses possibles. Sartre affirme que la poésie « ne se sert pas des mots comme la prose ; et même elle ne s’en sert pas du tout ; je dirais plutôt qu’elle les sert. […] Et comme le poète n’utilise pas le mot, il ne choisit pas entre des acceptions diverses et chacune d’elles […] se fond sous ses yeux avec les autres acceptions […]. Florence est ville et fleur et femme, elle est ville-fleur et ville-femme et fille-fleur tout à la fois » (Qu’est-ce que la littérature ?).
[Transition] Mais le poète peut aussi s’éloigner du quotidien.
II. Intérêt de la poésie qui éloigne du réel, fait rêver et imaginer…
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