Ronsard, second livre des Amours à Marie, sonnet 4 "Comme on voit sur la branche"

Second Livre des Amours à Marie : sonnet 4 « comme on voit sur la branche… »

Intro : Amorce + présentation : en 1573 meurt Marie Dupin, célébrée par Ronsard dans son recueil Les Amours. En 1574 meurt Marie de Clèves, maîtresse de Henri III. Ronsard, poète de la cour, eut la mission d’écrire des poèmes en son honneur. Ronsard associa alors les deux Marie dans un même éloge. Les 12 poèmes écrits par Ronsard pour Marie figurent dans le Supplément des Amours.                                                 LECTURE                                                              Problématique : Nous étudierons le sonnet « comme on voit sur la branche… » et nous verrons que cet éloge funèbre est un présent de vie.                                                                                                     Plan : Ronsard décline d’abord le topos de la rose, jusqu’apparaisse le thème de la mort ; Ronsard renverse alors ces deux notions pour construire son éloge.

1. Déclinaison du topos de la rose

Le topos fonctionne sur une comparaison. Rose « comme »🡪 Marie « ainsi »

1. Symbole de vie : sur la branche 🡪 pas coupée 🡪 sève 🡪 vivante

Aube dure pas, éphémère (comme Marie et la rose); « jardins, arbres »= Jardin d’Eden= vie, mai = printemps = éclosion de vie. Tableau d’une nature harmonieuse « grâce, se repose »

1. Symbole de jeunesse « Jeunesse »  « première » ; « grâce » cf. les 3grâces Apollon ici la jeunesse ; aube pleure sa jeunesse perdue. Aube 🡪 symbole d’évanescence
2. Couleurs/ parfums

« Aube »= Aurore aux doigts de rose ; vives couleurs/symbole de beauté ; ciel bleu la chasse elle pleure ; « jardins, arbres d’odeurs » =parfums

Transition : Les six premiers vers prennent appui sur le topos de la rose pour montrer la vie, la beauté, la jeunesse sous tous leurs aspects, tels que la nature les a faits, jusqu’apparaisse la mort.

1. Irruption de la mort

1. Mort soudaine

Rupture « mais » avec la beauté et la vie présentée. Image de la beauté s’effondre. Assonance en u, eu, i 🡪 ambiance triste

Feuille=vie ≠ feuille à feuille déclose ; ciel ≠ pluie. La nature devient hostile

1. Mort cruelle

« Languissante » « feuille à feuille » agonie lente 🡪 registre pathétique. Image grise de la mort « cendres » ≠ couleurs. « La Parque t’a tuée » caractère inéluctable de la mort

1. Fragilité de la rose

Avec la pluie battante elle tombe d’excessive ardeur

Transition :   Alors que six vers ont décrit la vie de Marie, deux seulement, centraux, sont consacrés à sa mort. Les six suivants sont dévolus à son éloge funèbre.  

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