Rapport de lecture sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais
Fiche de lecture : Rapport de lecture sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar HolaEstoyJamon • 19 Mars 2017 • Fiche de lecture • 3 922 Mots (16 Pages) • 939 Vues
Le Mariage de Figaro, Beaumarchais
1 - Pierre-Augustin Caron de BEAUMARCHAIS et contexte
Pierre-Augustin Caron est né le 24 janvier 1732 à Paris. A treize ans, il commence à travailler dans l’atelier de son père horloger. Après son apprentissage, il devient fournisseur de la famille royale. Cependant, il abandonne l’horlogerie.
Dès son plus jeune âge, il s’intéresse au théâtre et écrit sa première pièce à neuf ans. Il crée alors le personnage de Figaro.
En 1756, il se marie avec une veuve, Madeleine-Catherine Aubertin. Elle a dix ans de plus que lui mais possède des biens. C’est ainsi qu’il se fait appeler « de Beaumarchais », en référence à une terre appartenant à son épouse et qui donne l'illusion de la noblesse. Sa femme meurt l'année suivante. Beaumarchais est soupçonné et se trouve confronté au premier d’une longue suite de procès et de scandales.
Malgré ce premier procès, il commence à être connu. Il se lance, grâce à l’intervention de Duverney, dans les spéculations commerciales et acquiert une grande fortune. Il achète alors une charge de secrétaire du roi qui lui confère la noblesse.
Il devient lieutenant général des chasses et commence à écrire de petites parades comiques pour des théâtres privés.
Il se remarie en 1768 avec Mme de Sotenville, veuve très riche. Celle-ci meurt dès 1770 après seulement deux ans de mariage, lui laissant une importante fortune. Il est alors accusé de détournement d’héritage.
Entre 1770 et 1773, Beaumarchais connait de nombreux déboires judiciaires. Il en perd sa fortune, ses alliés et ses droits civiques.
Il reste au service du Roi et prend part à la guerre d’indépendance des Etats-Unis. En 1790, il se rallie à la Révolution française. Sous la convention, il est emprisonné. Il échappe cependant à l’échafaud et s’exile à Hambourg avant de revenir en France en 1796.
Il meurt à Paris le 18 mai 1799 à l'âge de 67 ans.
Concernant son oeuvre, Beaumarchais s’essaie d’abord à la tragédie avec Eugénie en 1767 et Les Deux Amis en 1770 sans grand succès.
En 1775, il connait un triomphe avec une comédie, Le Barbier de Séville. Cette pièce est la première partie de la trilogie de Figaro. En effet, en 1784 Le Mariage de Figaro a fait un triomphe. Beaumarchais met un point final aux aventures de Figaro avec une dernière pièce, La Mère coupable, en 1792. Sa carrière se termine par ses Mémoires, chef-d’œuvre de pamphlets en 1799.
Concernant le contexte historique, Louis XIV meurt en 1715, après un règne qui a vu l’apogée du pouvoir royal et de l’absolutisme.
La Régence, qui s’ouvre, innove quant à la gestion politique et financière du pays. Mais la France est secouée par les guerres et les famines, malgré une période de trêve inaugurée par le règne de Louis XV de 1723 à 1774 : guerre de Succession d’Autriche, rivalité coloniale avec l’Angleterre, guerre de Sept Ans qui oppose la France à l’Angleterre et à la Prusse.
Louis XVI tente de réorganiser les finances du royaume en s’appuyant sur Turgot et Necker. Mais les difficultés s’accentuent : mauvaises récoltes et banqueroute de l’Etat conduisent à la crise de 1789 et à la convocation des États généraux qui mèneront à la Révolution
Sur le plan littéraire, le XVIIIe siècle est celui des Lumières. Il succède au classicisme. Ce siècle est celui de la dénonciation des oppressions au nom de la raison et des valeurs morales. Les Lumières contestent la monarchie absolue en revendiquant un contrat social comme fondement de l’autorité politique et une organisation plus démocratique des pouvoirs dans une monarchie constitutionnelle avec une séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. On peut notamment citer Montesquieu, Diderot, Rousseau entre autres. Quant à lui, Voltaire combat particulièrement les abus du pouvoir et rêve d’un despote éclairé, conseillé par des philosophes. Par ailleurs, les philosophes défendent une société fondée sur les talents et sur le mérite qui s’oppose à une société de classes héréditaires, introduisant ainsi les valeurs de liberté et d’égalité qu’affirmera la République à la fin du siècle.
2 - Titre et histoire
La pièce est intitulée « La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro ». Le second évoque bien sûr le couple Suzanne - Figaro dont le mariage est l’élément central de la pièce, il est le moteur de l’action et apparaît comme le dénouement de la pièce. Cependant les scènes ne se concentrent pas sur ce couple, elles présentent différentes intrigues attenantes au mariage (le droit du Compte, les parents de Figaro…) cela résonne donc avec « La Folle Journée », évoquant une multitude de péripéties comiques.
3 - Présentation de l’oeuvre
Le Mariage de Figaro est une pièce de théâtre, plus précisément une comédie en cinq actes et 89 scènes. La pièce aborde différents thèmes, l’amour tout d’abord de par le Mariage et les scènes de séduction, les inégalités sociales avec les droits du Comte, la liberté des moeurs par la frivolité du Comte et surtout la justice notamment grâce au personnage de Brid’Oison. Ainsi Beaumarchais dénonce et critique grâce au rire.
4 - Résumé
Acte I : La pièce débute dans un chateau d’Andalousie, chez le comte Almaviva. Tandis que Figaro, « concierge » du château, mesure la chambre nuptiale, sa fiancée Suzanne, camériste de la Comtesse, lui apprend que le Comte, tout en ayant officiellement aboli le « droit du seigneur », veut faire d’elle sa maîtresse. Il a chargé Bazile de la négociation. Resté seul, Figaro s’indigne et réfléchit afin d’empocher l’argent du Comte sans lui rien céder en échange.
La vieille Marceline, aidée de Bartholo, entend faire valoir auprès du Comte une promesse de mariage de Figaro. Elle se querelle avec Suzanne, qui se moque de ses prétentions. Le Comte chasse le page Chérubin après que ce dernier l’ait surpris chez Fanchette, la fille du jardinier. Mais Chérubin courtise aussi Suzanne, tout en rêvant à la Comtesse sa marraine, dont il arrache à Suzanne le ruban de nuit.
Ils sont surpris par le Comte venu faire sa cour à la camériste : terrifié, Chérubin se dissimule d’abord derrière un fauteuil, puis par un mouvement tournant s’y blottit sous une robe, lorsque le Comte, entendant entrer quelqu’un, lui prend sa première cachette. Ce n’est que Bazile, venu jouer les entremetteurs. Mais une allusion aux sentiments de Chérubin pour la Comtesse provoque la colère du Comte, qui se dresse brusquement ; en mimant sa découverte de Chérubin chez Fanchette, il tire sur la robe et voit de nouveau apparaître le page. Il en est d’autant plus irrité que Chérubin connaît maintenant tous ses projets.
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