Règles pour la poésie
Cours : Règles pour la poésie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jmbookiner • 9 Octobre 2018 • Cours • 2 611 Mots (11 Pages) • 625 Vues
Introduction
Règles pour la poésie
Définition de la poésie
« Tout ce qui n’est pas prose est vers et tout ce qui est prose n’est pas vers ».
Citation de Molière dans le Bourjois gentilhomme
Etymologie de la prose et du vers
Prose vient du mot latin => prosa oratio qui veut dire le langage direct
La poésie vient du mot grecque=> poesis qui veut dire la création
La poésie est décrite comme une peinture
La prose est donc la langue ordinaire que l’on utilise tous les jours, on l’écrit, on le parle dont la fonction principale est de communiquer, de transmettre une information, une fois le message transmis, ce discours disparaît.
On compare la prose à la marche, car va à un endroit ou vers un but.
La poésie a non seulement un sens, mais veut aussi susciter des émotions, on compare la poésie à de la danse qui est en soi son propre but, qui n’est pas seulement un moyen pour transmettre un message, donc la danse ne va nul part, elle est son propre but.
La poésie est une transmission d’un message, il y a un sens, mais il y a aussi une volonté de susciter des émotions chez le lecteur. Le poète est lui-même inspiré et veut inspirer. Il sent les émotions et a envie d’inspirer les autres.
Comment la poésie va faire pour provoquer des émotions ?
Elle recourt à différents moyens :
- les rythmes
- les jeux sur les sons, les sonorités
- les images (beaucoup d’images, de métaphores et de comparaisons)
En prose, on peu également avoir recours à ces procédés, mais beaucoup moins systématiquement qu’en poésie.
La poésie se rapproche donc à d’autre arts, tels que la peinture, la musique.
Un poète latin, au nom de « Horas » a écrit une poétique qui est un ouvrage de théorie littéraire et a dit « Ut pictura poesis » qui signifie que la poésie est comme une peinture
« La poésie doit réfléchir par les couleurs, les sons et les rythmes, toutes les beautés de l’univers »
Citation de Madame de stalle (18e siècle)
La poésie est une autre façon d’utiliser le langage avec ses propres règles et qui est un acte de création, d’invention, la poésie dit plus que la prose, mais il est presque impossible de transcrire ce plus en prose, c’est quelque chose qui ne peut pas se dire en « prose ».
La séparation entre la prose et la poésie a été très hermétique pendant longtemps, mais dès la fin du 19e siècle environ, la frontière entre la prose et la poésie tend à être moins imperméable. Par exemple, la prose peut se rapprocher de la poésie avec des phrases qui ont un certain rythme, il y a une certaine recherche pour donner un rythme à la phrase, il y a des jeux sur les sonorités, des mots qui reviennent, beaucoup d’images et de comparaisons.
A l’heure d’aujourd’hui, la prose peut donc se rapproché de la poésie.
Exemple : dans « Vol de nuit », dans le chapitre où il vole au-dessus des nuages et est arrivé au-dessus d’un paysage lunaire et brillant, dans ce récit la prose devient presque de la poésie.
A part « Fleurs du mal », Baudelaire a aussi écrit un recueil « les petits poèmes en prose », il s’agit de la prose, mais c’est très court, qu’il considère ainsi, comme de la poésie. Baudelaire fait le lien entre la prose et la poésie qui est une nouvelle forme.
Au 20e siècle, il y a des poètes qui veulent se libérer des règles de la versification qui reste quelque chose de rigide. Ils ont commencé à écrire des vers qu’on dit libres, par exemple sans rimes à la fin ou avec un nombre de syllabe qui n’est plus fixe comme l’alexandrin, donc d’une longueur inégale et qui donne ainsi plus de liberté pour écrire.
Explications
1) Les vers, ligne d’écriture, segment de droite qui n’occupe pas toute la page, 1ère lettre majuscule
Les vers entrent dans la catégorie des rythmes
- Décompte de syllabes
- La synérèse/la diérèse
a) Décompte de syllabes
Vers de
5 syllabes = pentamètre
6 syllabes = hexamètre[pic 1]
8 syllabes = octosyllabe
10 syllabes = décasyllabe plus fréquents
12 syllabes = alexandrin
Comment compter le « e » dans le décompte de syllabe dans un vers ?
- Le « e » à la fin d’un vers ne se compte jamais (donc « e » muet)
- Le « e » à l’intérieur d’un vers, il faut regarder par quoi commence le mot suivant, s’il commence par une voyelle, on ne compte pas le « e » qui précède, dans le cas contraire, s’il commence par une consonne, on le compte et on le prononce.
Le « h » muet ou aspiré dans le décompte de syllabe dans un vers ?
- Exemple, de quel heure = « h » muet, parce qu’on dit l’heure => on va le considéré comme une voyelle donc élision avec le mot précédent.
- Exemple, de haine = « h » aspiré, parce qu’on dit la haine =< donc on va le considérer comme une consonne, donc on relie pas avec le mot précèdent.
b) La synérèse (2 syllabes) pour le décompte de syllabe
- violon = vio/lon
La diérèse (3-4 syllabes) pour le décompte de syllabe
- violon = vi/o/lon
- audacieux = au/da/ci/eux
2) La strophe, groupe de vers, ensemble formé de plusieurs vers qui constitue une unité de sens avec une interligne entre les strophes
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