Question sur le corpus Théophile Gautier, Victor Hugo et Umberto Eco

[Introduction :]

Théophile Gautier, Victor Hugo et Umberto Eco, dans

leurs romans respectifs, Le Roman de la momie, Les

Misérables et Le Nom de la rose, nous présentent trois

personnages qui semblent très différents mais qui ont en

commun l’inquiétude qu’ils suscitent.

[Paragraphe 1 : leurs différences]

Il est vrai que les trois personnages présentés dans ces

romans semblent bien différents au premier abord : ils

appartiennent à des époques différentes car chez Théophile

Gautier, il est question d’un Pharaon de l’Egypte ancienne :

« Le Pharaon était coiffé… » et nous retrouvons la description

de la tenue de ce monarque de l’Antiquité notamment les

« sandales » ; Madame Thénardier dans Les Misérables est

une aubergiste du XIXè siècle sans que l’on ait d’indices précis

dans l’extrait ; enfin, dans le paratexte, on apprend que l’action

du texte d’Umberto Eco se passe dans une abbaye bénédictine

du XIVè siècle : « 1327 ». De plus, ces trois personnages, deux

hommes, le Pharaon et le moine bibliothécaire, et une femme,

Madame Thénardier, même si sa féminité ne semble pas

flagrante avec les différentes comparaisons qui l’associent à

des hommes : « le fort de la halle », « un gendarme », « un

charretier », « un bourreau », appartiennent à des milieux

sociaux différents : le personnage du Roman de la momie est

le monarque, le roi de l’Egypte ancienne, au sommet de la

hiérarchie sociale, apparenté à un dieu « Sa figure lisse,

imberbe, aux grands traits purs ». Malachie de Hildesheim du

Nom de la rose est dans une situation particulière : l’ordre

religieux est riche et puissant et il occupe une situation

privilégiée dans l’abbaye : bibliothécaire comme il est présenté

dans le chapeau introductif ; en revanche l’aubergiste de Victor

Hugo, par son manque de distinction, par son comportement

semble appartenir à un milieu populaire, pauvre. « Elle jurait

splendidement ; elle se vantait de casser une noix d’un coup de

poing. »

[Paragraphe 2 : l’inquiétude qu’ils suscitent tous les trois]

Les trois personnages, le Pharaon, Madame Thénardier

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