Paria de Corbière

Commentaire Paria de Corbière

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        La fin du XIXème siècle est marquée par un mouvement littéraire particulier: le symbolisme. Celui-ci est souvent associé à des images concrètes qui servent à décrypter l’invisible. Le symbolisme s’est tout d’abord développé en poésie où les poètes utilisent les vers libres. Comme Tristan Corbière, un poète français du XIXème siècle, il est auteur d’un seul est unique recueil poétique: Les amours jaunes publié en 1873, deux ans avant la mort du poète. Par ailleurs, le livre passe totalement inaperçu. Sa poésie est basé sur sa passion pour la mer ainsi que sa vie sentimentale car il aime une seule femme or ce n’est pas réciproque. On retrouve cette idée dans Paria, le dernier poème de la quatrième section du poème: raccrocs. Ce poème en vers libre fait découvrir au lecteur un homme seul, sans domicile pour construire sa vie. Nous verrons donc comment le poète montre qu’il est abandonné.

Tout d’abord nous verrons la vision d’un homme seul puis une certaine mélancolie

La solitude de l’auteur est présentée ici notamment par la société. En effet, on le voit au début avec le titre du poème “paria” qui veut dire une personne écartée du groupe. L’auteur se sent donc à l’écart de la société, il est renié. On a le terme “ma patrie” répété plusieurs fois au vers 9, 12, 15, 57 et 61 mais celle-ci est toujours présenté comme inexistante,

        L’auteur poursuit cet esprit de solitude en étant toujours centré sur lui-même. En effet, il utilise beaucoup “moi” (vers 4, 5, 8, 27, 46) ce qui montre qu’il n’y a que lui, il veut que l’on s’intéresse à lui, de l’attention. Il utilise souvent les adjectifs possessifs “mon”, “ma” et “mes” qui montre que comme il se sent seul, il a besoin de se donner l’impression que les choses autour de lui sont en sa possession mais on remarque que ce sont des choses impossibles à avoir comme “mon horizon” (vers 22) ou encore “ma moitié” (vers 18).

Enfin, on peut voir que son désir de liberté le renvoie à une solitude. En effet, au début il y a une opposition: “Hommes libres ! - carcan au cou” qui accentue cette idée. De plus, dans la strophe 6 on voit que l’auteur n’est pas comme un mouton qui suit le troupeau, il a sa propre pensée, c’est le meneur, il est seul à décider de sa vie. On retrouve un champ lexical du bateau avec “terre et mer”, “pavillon”, “horizon”, “brise” qui montre que lorsqu’il est sur le bateau il a une sensation de liberté. Enfin, il utilise la forme libre pour l’agencement de ses vers ce qui accentue cette esprit de liberté.

        L’auteur nous transmet sa mélancolie par le biais notamment du fait qu’il n’a pas de foyer fixe. En effet, dès le début au vers 4, il se compare à un “coucou” et on sait que celui-ci fait son nid dans celui des autres. On comprend qu’il est toujours en train de bouger comme dans ce vers: “Terre ou mer, elle est sous la plante/ De mes pieds - quand je suis debout.”. De plus, il a “le mal du pays” alors qu’il n’a même pas de “pays”.

On retrouve cette idée de mélancolie par la femme, en effet, on peut comprendre qu’il aime une “femme” (vers 19) et que celle-ci est présenté comme sa “moitié” (vers 18). Ces termes sont répétés au vers 20 mais cette fois pour montrer que cette femme n’est pas présente. Il est sans amour et triste.

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