Nana, Zola, femme fatale
Analyse sectorielle : Nana, Zola, femme fatale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mistm4n • 7 Juin 2017 • Analyse sectorielle • 516 Mots (3 Pages) • 3 164 Vues
Lecture analytique: Emile Zola “Nana”, “Alors il leva les yeux...il la laissa se relever” (1880)
Introduction:
Auteur: Emile Zola est un écrivain et journaliste français, né le 2 avril 1840 et mort le 29 septembre 1902. Est considéré comme le chef de file du naturalisme. Il pratiquait l'écriture seulement sous forme du roman, du essai.
Le texte : Cet extrait présente une scène intime et érotique entre Nana et son amant Muffat, selon un triple regard : Nana dans la glace, sous l'oeil de Muffat et le lecteur est le troisième spectateur.
Lecture:
I) Une femme-enfant narcissique
a) La femme nue au miroir
Réécriture d'un motif très souvent exploité dans la peinture classique ou moderne ex “La Venus au miroir”.
Nana sait que Muffat l'observe mais elle est absorbée dans son auto-contemplation. ''Nana s'était absorbée dans son ravissement d'elle-même''...
Narcissisme, “plaisir solitaire”
b) Un plaisir mi-enfantin mi-pervers
Régression au stade de la découverte et de l'éxploration enfantine du corps ''reprise de ses curiosités vicieuses d'enfant''.
Enfance connotée par le lexique du jeu et de l'amusement : ''drôle'', ''amusée'', ''rire amoureux''.
Enfance pervertie par la mise en scène délibérément érotique de ce jeu de ''plaisir solitaire'' en présence d'un homme ''l'air étonné et séduit d'une jeune fille qui découvre sa puberté'', ''la danse du ventre''.
II) Un pouvoir d'envoûtement maléfique
a) Un portrait de Nana sous le regard fasciné de Muffat
focalisation interne → première phrase de l'extrait “Alors, il leva les yeux”, chaque paragraphe tour à tour centré sur le regard de Muffat et sur le spectacle de Nana
Muffat est obsédé par la vision de Nana nue ''Muffat la contemplait...regardait fixement''.
b) Un homme sous emprise pulsionnelle
''frémissement continu d'une almée dansant la danse du ventre'' → référence à Salomé dansant devant Hérodiade.
Muffat perd tout contrôle rationnel en regardant Nana ''Brusquement, tout fut emporté en lui, comme par un grand vent''.
L'acte sexuel qu'il impose à Nana est assimilé à un viol ''Laiise-moi, cria-t-elle'' mais accentue en Muffat la ''consience de sa defaite''.
Double fascination/aliénation → Nana prisonnière de son narcissisme, Muffat dominé par de violents fantasmes et pulsions.
III) Une belle métamorphosée en Bête
a) Le glissement du réalisme au fantastique mythologique
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