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Lecture analytique nana zola

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Par   •  7 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 830 Mots (8 Pages)  •  1 509 Vues

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ANALYSE – NANA, ZOLA

Emile Zola (1840-1902) est un écrivain et journaliste français considéré comme le chef de file du mouvement naturalisme. Il est principalement connu pour sa fresque romanesque des Rougon-Macquart, 20 volumes dépeignant la société française sous le second empire. Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l’affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898 dans le quotidien l’Aurore qui lui a valut un procès pour diffamation et un exil à Londres la même année.

Publié en 1880, Nana est le 9e roman du cycle des Rougon-Macquart et relate l’histoire d’une jeune prostituée dont les charmes ont affolé les plus hauts dignitaires du Second Empire. L’histoire commence en 1868, se situe dans le Paris de la fin du XIXe siècle et met en scène Nana, fille de Gervaise, héroïne de l’assommoir.

L’extrait que nous allons étudier est un passage clé du roman car c’est à ce moment du récit, mais aussi celui qui se joue dans le théâtre des variétés, que va apparaître celle que tout le monde attend. Le 1er chapitre a mis en place l’attende de Nana, nous assistons ici à l’une des grandes scènes qui structure le roman, le début sur les planches. L’extrait commence avec l’apparition de Nana sur scène avec la représentation du scène pseudo-mythologique : La vénus. Le texte est constitué de 3 moments : l’entrée en scène de Nana, les réactions du publics et le triomphe de l’héroïne qui conquiert le public.

Nous nous demanderons comment cette scène devient le miroir d’une société décadente.

        1er paragraphe – Il constitue l’entrée en scène de nana avec un indice temporel « A ce moment » (l.1) qui participe à la dramatisation. Le groupe nominal « les nuées » (l.1) est une métonymie pour personnifier les rideaux « qui s’écartèrent » (l.1) afin de créer une forme de magie presque surnaturel accentuée par le verbe « parut » (l.1). Nana apparaît comme déifier sous le nom de son personnage de scène « Vénus » qui renvoi au personnage mythologique. La description de la jeune fille est valorisante « très grande, très forte » (l.1) avec une préposition superlative hyperbolique « très » qui apparaît à deux reprises. Son costume est décrit « dans sa tunique blanche » (l.2) accentué par le complément du nom « de déesse » (l.2) ainsi que « long cheveux blonds » (l.2) rappellent la Vénus de Botticelli. Cependant, ici, sa chevelure est dénouée, ce qui une fois dénoué, le symbole féminin devient un symbole de sensualité. Le verbe « descendit » (l.3) apparaît en fin de phrase, complété par un complément circonstanciel de manière « tranquille » (l.3) annonce la facilité avec laquelle elle séduit accentué par le complément circonstanciel de manière « en riant au public » (l.4). Le choix du verbe « entama » et de la périphrase « son grand air » (l.4) est connoté négativement et renvoie au langage populaire.

Le premier vers est chanté « Lorsque Vénus rôde le soir … » (l.5), appartenant au discours indirect libre (guillemet + proposition subordonné) ce vers est une opposition entre le sujet Vénus qui appartient au sublime et l’emploi du terme « rôder » (errer avec des intentions suspecte et s’emplois pour les animaux).

        2éme paragraphe – A partir du deuxième paragraphe, le romancier naturaliste observe les réactions en temps réelle des spectateurs, on a l’impression d’assister à la scène grâce au discours indirect libre, on est dans la dramatisation. Viennent alors les premières réactions « Était-ce une plaisanterie » (l.6) ; « Jamais on n’avait entendu une voix aussi fausse » (l.7) « Son directeur la jugeait bien, elle chantait comme une seringue. » (l.8). On peut observer une efficacité de la polyphonie. De plus le vocabulaire qui caractérise la prestation de Nana est péjoratif. « une voix aussi fausse » (l.7) souligné par l’adverbe « jamais » (l.7) ainsi que la négation. De plus nous pouvons observer une comparaison dévalorisante « comme une seringue » (l.8) (personne pleine de niaiserie, incapable de chanter juste ou analogie phonique entre sirène et serin). On remarque que son jeu est aussi médiocre que sa voix « elle ne savait même pas se tenir en scène » (l.9). Le verbe « jetait » transmet une connotation péjorative tout comme « balancement de tout son corp » (l.9), relayés par la proposition subordonnée relative « qu’on trouva peu convenable et disgracieux » (l.10). De plus, au manque de grâce s’ajoute la vulgarité. Des interjections du publics se font entendre et l’on peut distinguer Nana qui se fait huée « oh ! oh » (l.10) « On sifflotait » (l.11). « Lorsqu’une voix de coq » (l.11), le romancier crée une scène de dramatisation de la scène d’apparition de nana mettant en avant la médiocrité de ce qui se déroule sur scène. Ce procédé de l’attente du personnage dans une salle personnifié met en avant l’effet dramatique. En effet, cette métonymie ou synecdote (caractériser un personnage en quelques mots) déshumanise le public ainsi que Nana. Le monde des hommes est vu comme un poulier autour d’une poule. Le complément circonstanciel de manière met en valeurs les propos qui suivent qui eux-mêmes sont rapportés au discours indirect « Très chic » (l.13). Cette intervention ironique a un effet burlesque, familier et populaire.

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