Montaigne, Les Essais, Des Cannibales

LECTURE ANALYTIQUE MONTAIGNE ESSAIS DES CANNIBALES.

Montaigne est un auteur humaniste du XVI siecle dont l’oeuvre unique, intitulée Les Essais, a eté publiée une premiere fois en 1580 et a eté sans cesse remaniée par ajouts successifs jusqu’a l’edition posthume de 1595. Il s’agit d’un ensemble de réflexions d’ordre philosophique, obéissant a une quete de verité et sagesse. Dans une série de textes regroupés thématiquement, Montaigne, un penseur de son temps, y remet en question es nombreuses idées preconcues et réflechit sur l’humaine condition. Il s’agit a cet egard de connaitre et comprendre l’homme en s’observant soi meme et en examinant les autres.

Le texte qui nous intéresse, extrait du chapitre 31 des Essais intitulé “Des cannibales” est le reflet de cette posture. Il relate la rencontre en 1562 a Rouen entre des indiens et la cour de Charles IX. Un peu moins d’une centaine d’années apres la conquete de l’Amerique et une quinzaine d’années apres avoir eté a la fois témoin et acteur de cet evenement, Montaigne fait le récit de cette confrontation entre deux civilisations qui lui permet de remettre en question les valeurs de la societé dans laquelle il vit.

Il est donc intéressant de se demander en quoi le croisement des regards entre habitants du nouveau monde et de l’ancien monde permet a Montaigne de montrer que les sauvages ne sont pas forcement ce que l’on croit.

I Montaigne témoin et commentateur de la rencontré

Au premier paragraphe Montaigne est simplement témoin

“quiétude, bonheur, douceur” mots qui connotent positivement le monde des indiens et s’opposent  au mots péjoratifs comme “corruption” qui désignent les perversions du monde européen. Antithese? Champ lexical?

Montaigne prend fait et cause pour les indiens. Il valorise leur culture et dévalorise la sienne.

Le mot “ruine” designe les conséquences irreversibles et néfastes du contact des indiens avec les europeens.

L’énumeration : “Nos manieres, notre faste, l’aspect extérieur d’une belle ville” Montre qu’on cherche a éblouir les indiens.

Les paroles des indiens sont grammaticalement rapportées au discours indirect→

Les indiens ne sont pas admiratifs mais choqués par le fait que le pv est exercé par un enfant et non un adulte et par la répartition inégale des richesses. (misere et abondance).

L’antithese repetée plusieures fois traduit leur incompréhension:

-“un enfant” // “des hommes grands portant la barbe forts et armés”

-“hommes remplis et gorgés de toute sorte des bonnes choses”//“mendiants” “decharnés par la faim et la pauvreté”

Les paroles des indiens revelent les valeurs d’egalité, solidarité et justice. Pour eux les hommes sont “les moitiés les uns des autres”

II Le dialogue entre Montaigne et les indiens.

Dans le 2eme paragraphe Montaigne devient acteur du dialogue av les indiens.

Les lignes 21-23 montrent que la communication est compliquée

Les 3 questions posées par Montaigne aux indiens:

-Quels sont les fruits du pv?

-Combien d’hommes commande t-il a la guerre?

-Quel benefice le roi tire-t-il en temps de paix?

Ces questions son rapportées au discours indirect.

Dans le 1er paragraphe on les interroge par rapport a la facón dont ils voient la France, tandis que Montaigne se renseigne sur leur facón de vivre, leurs coutumes.

Il s’intéresse au pv, comment il est exercé.

Les réponses des indiens revelent que chez eux le roi a un pv minimal, cela lui donne surtout des honneurs et en temps de paix l’honneur bien modeste de se voir tracer des sentiers pour aller dans les villages.

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