Montaigne, Des coches et des cannibales

Français

Dissertation

Quels sont les enjeux du motif de la découverte d'un nouveau monde dans les chapitres "Des cannibales"(I, 31) et "Des coches" (III.6) des Essais de Michel de Montaigne?

Depuis la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492, le continent a été envahi par toutes les nations du continent européen. A la base, ce voyage aurait permis aux européens d'aller en Inde pour pouvoir améliorer le commerce, cependant avec la découverte d’un nouveau continent, les ambitions initiales de commerce se sont très rapidement transformés en pillage et en destructions des peuples présents sur ce continent qui n’était pas perçu comme des être-humains. Afin de dénoncer ces actes, Michel de Montaigne et bien d'autres auteurs comme Denis Diderot ont présenté les peuples issus de ce continent comme des Hommes à part entière. L'œuvre Essais : Des cannibales, Des coches, publié en 1580 du genre des Essaie de Michel de Montaigne, fait partie de ce genre d'œuvres qui font réfléchir sur les populations amérindiennes.

Nous pouvons nous demander ce que veut montrer Michel de Montaigne à travers la découverte du nouveau monde ?

Pour commencer nous verrons que la notion de barbarie est bien différemment présentée en fonction du continent. Puis nous allons voir que les cultures et les mœurs des deux continents sont totalement différentes. Enfin nous verrons comment l’auteur montre la richesse et la beauté de la nature.

En premier lieu, Montaigne veut présenter la notion de barbarie bien différentes entre les deux continents.

Vieux continent = barbare

Pour commencer, nous pouvons remarquer que Montaigne présente les européens comme des barbares par les termes en dénonçant certains de leur horrible actes envers les peuples amérindiens. Nous pouvons citer ... car ils agissent de façon très négative sur les peuples amérindiens. Eux même, décrivent les amérindiens comme des êtres sauvages car ils vivent dans la nature et ne sont pas comme eux. Montaigne décrit bien la définition de sauvage d’après les européens “chacun appelle barbarie ce qui n’est pas dans ces coutumes”. Alors qu'en réalité, le vrai peuple barbare ne sont pas les peuples d’Amérique mais les Européens car ils déciment les populations amérindiennes. Montaigne lui-même l’avoue avec la citation « nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous qui les surpassons en toute sorte de barbarie» issu de l'œuvre Essais - Des cannibales. Montaigne dit clairement que les européens dépassent nettement toutes sortes de barbarie comparé aux amérindiens. Les européens se croient surpuissant comme nous le montre cette citation « Ajoutez-y les foudres et les tonnerres de nos pièces d'artillerie et de nos arquebuses, capables de troubler César lui-même, si on l'avait surpris dans la même ignorance de ces armes » issu de l'œuvre Essais - Des coches. Montaigne montre bien que les européens sont surarmés et se battent contre des personnes armées comme durant l’Empire Romain. Cela montre que les européens se croient puissants militairement. De plus les européens se vantent même de commettre des massacres contre les amérindiens en les brûlant, en les tuant comme le montre cette citation « ils mirent brûler pour un coup, en même feu, quatre cent soixante hommes tout vifs, les quatre cents du commun peuple, les soixante des principaux seigneurs d’une province, prisonniers de guerre  simplement. Nous tenons d’eux-mêmes ces narrations, car ils ne les avouent pas seulement, ils s’en vantent, et les prêchent » issu de l'œuvre Essais - Des coches. Nous voyons bien la vantardise européenne a tuer des personnes qui décrive comme barbare et inhumain. Cependant Montaigne admet que les européens n’ont pas ou très peu de valeur moral avec la citation « mais quant à la dévotion, observance des lois, bonté, libéralité, loyauté, franchise, il nous a bien servi de n’en avoir pas tant qu’eux ; ils se sont perdus par cet avantage, et vendus, et trahis eux-mêmes » issu de l'œuvre Essais - Des coches.

Enfin, nous pouvons voir que Montaigne montre que le nouveau monde n’as rien de barbare comme le pensait les colomb européens de l’époque. L’auteur voit ce nouveau monde découvert comme un enfant, dépourvu de technologie mais totalement en lien avec la nature car il vit uniquement grâce à elle et à ses frais. Comme le décrit bien Montaigne « il était encore tout nu dans le giron de sa mère et ne vivait que grâce à elle » issu de l'œuvre Essais - Des coches. Cette citation montre bien l’aspect maternel de la nature auprès des populations amérindiennes car ,sans la nature, ces peuples ne peuvent pas vivre. De plus, comme Montaigne le dit, « la vaillance contre les ennemis, et l’amitié à leurs femmes » issu de l'œuvre Essais - Des cannibales, montre que l’auteur apprécie grandement la morale des peuples amérindiens comme la vaillance mais aussi l’amitié. Cela caractérise les particularités morales des amérindiens qui prouve qu’ils ne sont pas aussi barbares que les européens peuvent le croire car ils se défendent uniquement  face de leur ennemies. Cependant, Montaigne admet que les amérindiens ont une certaine forme de barbarie en eux comme le cannibalisme qui est représenté par la citation « Ce n’est pas comme on pense, pour s’en nourrir, ainsi que faisaient anciennement les Scythes, c’est pour représenter une extrême vengeance » issu de l’oeuvre Essais - Des cannibales. Il fait référence ici, au fait de manger un ennemi non pas par appétit quelconque, mais par vengeance envers son agresseur.

...