Montaigne, Des Cannibales et Des Coches
Dissertation : Montaigne, Des Cannibales et Des Coches. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tupeuxgoogle • 10 Juin 2019 • Dissertation • 1 111 Mots (5 Pages) • 5 320 Vues
Dissertation: Montaigne
Au XVIe siècle, la méfiance de l’inconnu diminue et laisse place aux voyages et aux grandes découvertes. Grâce aux récits des explorateurs et aux informations de première main, Montaigne écrit Des Coches et Des Cannibales, deux Essais concernant entre autres la découverte et la culture des Indiens Tupis du Brésil.
Les propos rapportés à Montaigne lui permettent de dire qu’il n’y a rien de barbare et de sauvage dans le peuple Tupis, sinon “ chacun appelle{rait} barbarie ce qui n’est pas de son usage “. En d’autres termes, chacun appelle barbare ce qui transgresse les règles de nos coutumes. Mais que veut dire barbare ? Nous allons nous intéresser à trois différentes définitions du mot barbare. Dans un premier temps, ce terme peut désigner une personne étrangère qui s’exprime dans une autre langue. Dans un deuxième temps, il définit un individu qui ne possède pas la culture européenne. Enfin, le mot barbare peut décrire un être cruel.
Mais dans quel sens Montaigne utilise-t-il réellement le mot barbare ? Afin de répondre à cette question, nous allons étudier davantage ces définitions à l’aide d’exemples concrets. Dans un premier temps, nous allons approcher la définition de barbare comme étant un étranger. Puis, nous verrons en quoi le barbare est défini d’inculte. Finalement, nous étudierons le cas dans lequel le barbare est vu comme une personne cruelle.
Deux peuples qui s’opposent sont tous deux persuadés d’être plus civilisés que l’autre. Parce qu’ils voient les choses selon leurs moeurs et ne tentent pas de comprendre l’ennemi et ses différences. Par exemple, les Colons européens se sentaient plus civilisés que les Indiens d’Amérique car ils trouvaient qu’ils avaient une manière plus soutenue de s’exprimer, car les Indiens communiquaient avec des onomatopées.
Les anciens utilisent le mot barbare comme nom général pour décrire les étrangers. “Je ne sais quelle sorte de barbares ce sont là
(car les Grecs appelaient ainsi tous les peuples étrangers), mais la disposition de l’armée que je vois n’est certainement pas barbare ”. La prise de conscience du roi Pyrrhus devant la sophistication militaire romaine montre que les Romains possèdent une pensée qui n’est pas opposée à celle des Grecs.
Nous avons pu voir que le terme barbare, sous son sens d’individu étranger, dépend de la personne qui l’emploie. Les Colons et les Indiens sont donc tous deux des étrangers. Chacun est l’étranger aux yeux de l’autre, donc le barbare c’est l’ennemi.
Après avoir analysé la manière dont les anciens utilisaient le terme barbare au sens d’étranger, nous allons observer comment ce mot pouvait également être employé pour décrire quelqu’un d’inculte.
En effet, les Grecs et les Latins jugeaient la culture des autres par rapport à leurs propres moeurs. L’histoire, la religion ou la situation géographique des pays jouent un rôle important dans les habitudes d’un peuple. Par exemple, des gestes simples et logiques de notre quotidien peuvent être interprétés comme impoli ou mal vus aux yeux d’une population étrangère. En France, pour dire bonjour dans un cadre amical, nous nous faisons la bise alors que nous serrons la main à notre patron dans un cadre professionnel. En Asie, il y a peu de contacts physiques. Les amis se souhaitent
...