Dissertation Montaigne des cannibales et des coches
Dissertation : Dissertation Montaigne des cannibales et des coches. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maël Bonnet • 28 Janvier 2020 • Dissertation • 861 Mots (4 Pages) • 2 493 Vues
Français – Dissertation
Au XVIe siècle, la méfiance de l'inconnue diminue et laisse place aux voyages et aux grandes découvertes. Grâce aux récits des explorateurs et aux informations qu'ils rapportent, Montaigne écrit « Des Cannibales et des Coches », chapitre de ces Essais concernant principalement la découverte de la culture des indiens de l'Amérique du sud, les « Tupinambas ». Les Essais sont une œuvre humaniste qui place les valeurs de l'homme au-dessus de toutes les autres valeurs.[pic 1]
La problématique qui pourrait ressortir de ces deux œuvres serait : est-ce que « des Cannibales et des Coches » ont permis l'aventure, celle de découvrir un « autre monde » ? Pour répondre à cette question, nous allons d'abord nous pencher sur le fait que les textes humanistes proposent une ouverture à l'autre puis nous découvrirons pourquoi cette ouverture incite à s'interroger sur soi et sur l'Homme.
Selon moi, les textes humanistes proposent en général une ouverture à l'autre. Ici cela se remarque tout d'abord par l'intérêt de Montaigne pour les peuples du nouveau monde. Montaigne va nous présenter les Tupinambas de façon très complète, il va nous décrire leurs habitudes, leurs repas, croyances, qualités. Etc. De plus, dans « des Coches », Montaigne va nous relater sa rencontre avec trois amérindiens venus à Rouen, cela permet aux lecteurs de mieux se rendre compte de la différence de cultures entres nous européens et les « sauvages » d'Amérique du sud. Nous pouvons également prendre Jean de Léry pour exemple qui est un humaniste du XVIe siècle qui va voyager jusqu'au cœur du Brésil pour y rencontrer des cannibales et retracer son histoire dans « Voyage en terre du Brésil » pour casser les clichés qu'avaient les européens sur les Amérindiens
Dans ces œuvres, Montaigne porte également de l'intérêt pour les civilisations antiques. Montaigne cite en version originale des textes latins et grecs, par exemple Properce dans « Des cannibales ». Il s'intéresse à la pensée des philosophes antiques comme Platon. Il évoque souvent certaines coutumes antiques, par exemple les transports excentriques de certains empereurs romains. Il commence d'ailleurs « des Cannibales » en faisant référence au roi Pyrrhus, un roi grec.
Montaigne a aussi un attrait pour un autre idéal, tout comme son meilleur ami La Boétie, il rêve d'un Homme idéal, ayant toutes les qualités appréciées par les humanistes : gentillesse, altruisme, courage, sagesse, générosité. C'est de là que va venir son mythe du « bon sauvage », un homme proche de la nature, pas encore perverti par la société. Il va prendre position en faveur des peuples autochtones qui vivent tranquillement dans la nature contre les Européens qui ne s'intéressent qu'à s'enrichir et à corrompre des peuples innocents. Montaigne réussi donc à créer une ouverture à l'autre et la transmettre au lecteur pour que celui-ci puisse s'aventurer dans la découverte d'un autre monde.
Cette ouverture nous incite à nous interroger sur soi et sur l'Homme car en effet découvrir l'autre permet de mieux se connaître. En présentant des Amérindiens, Montaigne s'interroge sur les valeurs qui lui tiennent à cœur et se décrit à travers eux : le courage face à l'ennemi, l'affection envers les femmes, la générosité, la curiosité pour la nouveauté… C'est comme cela que le lecteur va découvrir petit à petit Montaigne au fil du récit mais pas seulement Montaigne, le lecteur va pouvoir également se « découvrir » en se mettant en parallèle avec les Tupinambas car ce récit peut nous interroger sur de nombreux sujets comme la valeur de l'homme ou bien l'acceptation de l'autre.
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