Dissertation Montaigne
Dissertation : Dissertation Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kivhhkl556 • 22 Janvier 2020 • Dissertation • 1 382 Mots (6 Pages) • 2 046 Vues
La pensée humaniste de Montaigne dans les essais « des coches et des cannibales correspond elle à l’état d’esprit en vogue au 16 ème siècle ?
« Cette découverte d’un pays infini semble être un sujet de méditation », ainsi dans cette citation tirée de l’essai Des cannibales, Montaigne nous fait référence au mouvement de l’humanisme qui a vu le jour dans l’enthousiasme des grandes découvertes, comme celle de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492. En effet, l’envie de mieux connaître l’Homme et le monde qui l’entoure passionne les philosophes, et développe chez eux des idées humanistes nouvelles.
Cette éthique de confiance humaine provient d’une part de la renaissance, les auteurs de l’antiquité ainsi que Jean de Lery, ont beaucoup inspirés Michel Eyquem de Montaigne, il écrit alors des essais où il se questionne sur la vie de l’Homme, cette quête de savoir et de curiosité devient alors une source philosophique importante et majeure de son époque. Il est avide de connaissances nouvelles sur les civilisations qui entourent l’Europe, effectivement, il a consacré deux essais à la découverte du Nouveau Monde, à sa colonisation ainsi qu’aux populations qui y vivaient.
Cela nous amène à nous demander si la pensée de Montaigne dans les essais Des Coches et Ces Cannibales correspond-elle vraiment à l’état d’esprit en vogue au 16ème siècle, car si il est un partisan du mouvement de l’humanisme, il est aussi novateur sur certains points, ce qui rend ses pensées universelles.
Fidèle à la pensée de son époque, Montaigne pense qu’il y a une relation entre la vie humaine et la vie du Monde, c’est ce que nous appelons le macrocosme et le microcosme. Ainsi, il aurait un lien avec les sociétés et les civilisations, comme si certains pays étaient à un stade enfantin tandis que d’autres sonnaient la fin de leur temps, nous pouvons voir dans le livre Des Coches, au chapitre VI, « Notre monde vient d’en trouver un autre », dans cette citation, c’est une personnification de la découverte de l’Amérique par les Européens. Il est intéressant de comprendre ici, que ce « monde » trouvé est vu comme un enfant qui viendrait de naître, où il faudrait tout lui enseigner, comment vivre, en quelle religion croire. Montaigne nous le dit très bien, « c’était un monde enfant », ainsi cette innocence du Nouveau Monde qui venait d’être découvert fut détruite par les colonisateurs européens, en effet, pensant qu’ils avaient plus d’expériences sur le monde du fait de leurs progrès techniques, ils les ont exploités.
Montaigne était contre cette domination. « nous aurons bien fort hâté son déclin et sa ruine par notre contagion » en effet ici, l’essayiste nous montre la face caché de la colonisation, la cupidité des européens va anéantir ce Nouveau Monde. Montaigne n’est pas contre une colonisation juste et dans le respect des populations, justement, il aurait voulu un partage de connaissances avec ce peuple, une relation fraternelle car ces peuples sont l’admiration et l’imitation de la vertu. « La plus riche et belle partie du monde bouleversée pour la négociation des perles et du poivre »ici, Montaigne nous prouve encore une fois la cupidité et l’ignorance des européens sur ces peuples, car ils auraient pu être riches de savoirs nouveaux, ils ont préféré être riches de produits exotiques.
Nous aurions pu penser que d’après le titre de son essais Des Cannibales, Montaigne allait nous démontrer en quoi ce peuple mange des humains, sauf qu’il ne fait jamais allusion à ce terme, c’est plutôt une métaphore pour nous faire réfléchir sur notre société en Europe. En effet dans la citation « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage » tirée de l’essai Des Cannibales, Montaigne dénonce le fait que les européens appellent ce peuple « barbare» car ils mangent des humains, mais sans penser à toutes les abominations qu’ils ont pu commettre, comme les nombreuses guerres qu’ils ont menés. Pour eux tous ce qui n’est pas commun est barbare, et c’est une pensée qui n’est pas partagée par Montaigne. En effet pour lui ce sont les guerres de religion la vraie barbarie, car au sein d’un même collectif, des hommes vont se déchirer.
L’ethnocentrisme
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