Monologue de Figaro

Lecture analytique du monologue de Figaro

Intro : Figaro vient d’apprendre que S. a donné RDV au Comte. Il exprime sa jalousie et c’est l’occasion pour lui de revenir sur d’anciennes rancunes..

En quoi ce monologue est-il exceptionnel dans l’histoire du théâtre?

Nous verrons tout d’abord les aspects traditionnels du monologue qui sont ici exacerbés (exagérés) puis, nous parlerons de Beaumarchais qui se cache derrière Figaro, dans un double « je » et enfin nous verrons que ce monologue est une critique de la société du XVIIème.

I Le monologue un morceau de bravoure

a)+ long monologue du théâtre français: 4 fonctions représentées:

- dramatique: La jalousie de Figaro relance l’intrigue, on ne sait pas si le mariage va avoir lieu..

- explicatif: même si les spectateurs connaissent

le B. de S. ils ne savent pas tout de la vie de

Figaro

-délibératif: on peut penser que Figaro va prendre une décision : combattre le Comte,

rompre avec S?

-introspectif à la fin F. s’interroge sur son existence et au milieu sur sa destinée..

b)le rythme, malgré l’apparente immobilité du personnage.

Le monologue est rythmé par les mouvements de scène de Figaro qui s’assoit et se relève plusieurs fois. (didascalies: se lève, s’assoit...)

structure du passage partie 1 ligne 1 à 14

partie 2 ligne 15 à

partie 3

Partie 4

partie 5

* la vivacité de Figaro: ponctuation forte et expressive ! ?

Des verbes qui évoquent le mouvement ou la vitesse, la violence : « je me jette », « je broche », « flambée »

-phrases constituées de longues énumérations= vie trépidante de Figaro, courage adaptation. Enumérations : la Sublime-Porte, la Perse...

. Maroc.

Ni de l’autorité, ni... qui tienne à qqchose.

- à chaque nouvel échec, Figaro rebondit: sitôt je vois du fond d’un fiacre.../on me met un jour dans la rue/ me voilà

derechef sans emploi

c)

Figaro manie bien l’ironie et la dérision

-l'ironie: la métaphore de la prison : « le pont levis d’un château fort/ un obscur

pensionnaire/pendant ma retraite économique. » »

« douce liberté » l 50 alors qu’il parle de censure.

« il n’est pas nécessaire de tenir des choses pour en raisonner.. »

-

Expressions imagées me fussé-je mis une pierre au cou/ nous meurtrisent

l’omoplate../ la plume fichée dans sa perruque, je taille ma plume, pauvres diables à

la feuille.

-

Les oppositions qui montrent les excès ou les inégalités : n’ayant pas un sol j’écris

sur la valeur de l’argent : sans liberté de blâmer / éloge flatteur

II Le double "je":

a) les similitudes entre la vie de Beaumarchais et celle de Figaro

Le je du récit : c’est Figaro et tout ce qui lui arrive.

« Mon terme était échu... On me met dans la rue.»

Figaro en se posant des questions existentielles se pose comme personnage « Qui suis-je? qui m’a créé..? Il affirme qu’il n’est qu’un porte parole de son époque, de son auteur..

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