Moderato cantabile, la scène du repas
Analyse sectorielle : Moderato cantabile, la scène du repas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jadeluca • 13 Juin 2017 • Analyse sectorielle • 884 Mots (4 Pages) • 6 404 Vues
I. Une scène de repas dans laquelle Anne est présente physiquement mais absente en pensées.
L'une est inscrite dans la fiction, chargée d'une réalité charnelle, celle de la nourriture, où tout n'est que masque, rituel social, bruit de fond et absence de réels échanges. L'autre se trouve être une projection onirique de ce que pourrait être la relation avec cet homme "de la rue", une scène nocturne sur une plage où il fait froid et où seuls les corps à corps peuvent réchauffer. Complexité de la narration et des points de vue. L'intrigue se déroule dans deux lieux, simultanément; La salle à manger chez Anne Desbaresde et la plage s'interpénètrent tout au long de l'extrait; le lecteur passe de l'un à l'autre sans transition, Il n'y a pas de connecteurs logiques classiques. Anne imagine que cet homme prononce son nom ; et par un effet de télescopage rendu par l'homonymie, le nom prononcé par l'homme devient un non merci, proféré par Anne, comme si le nom appelait le non -> osmose entre amants
Un récit qui met en scène 2 lieux
Emploi des pronoms et déterminants indéfinis qui s’opposent au nom et prénom de l’héroïne qui sont toujours donnés ensemble -> alourdi le texte. opposition sg/ pluriel = focalisation sur Anne qui apparaît seule face à des invités anonymes. Opposition entre Anne impassible et les autres femmes à qui le narrateur attribue une sensualité et un bel appetit. volonté de dessiner un personnage doté d'une identité propre face à un groupe anonyme et impersonnel .L'action n'en semble que plus lente et ralentie, progressivement arrêtée sur le personnage principal à la manière d'un effet de zoom. Sentiment que notre regard ne doit s'attacher qu'à ce personnage détaché des autres « Non merci » -> refus accès à l'intériorité d'Anne.
b) Anne, un personnage étranger aux autres, solitaire
exclusion volontaire du repas ; le refus qui s’oppose à l’avidité des convives ->métaphore dévoration et celle du « canard d’or ». CL nourriture. Le vin fait son effet sur son self-contrôle : "elle s'essaye encore à sourire, mais ne réussit encore que la grimace désespérée et licencieuse de l'aveu". La conclusion devient un aveu "Anne est ivre". Le narrateur se plait à souligner les difficultés à garder le masque social du personnage, qui ne peut qu'essayer et non réussir à tromper l'assistance, ce qui devrait être un sourire, marque d'une séduction sociale, ne peut que se transformer en une"grimace", terme associé à la souffrance, au mensonge. souffrance du renoncement au masque bourgeois, la douleur de ne pouvoir être là où elle voudrait être, avec l'homme, le personnage a définitivement basculé dans l'indécence et l'ivresse qui désinhibe.
c) Qui s’exclue de la société
Cette
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