Étude du roman Moderato Cantabile de Duras

Marguerite DurasMarguerite Duras

L’amant et Moderato Cantabile

Biographie de Duras

Marguerite Duras est née le 4 avril 1914 à Gia Dinh en Indochine qui est une ville dans la banlieue nord de Saigon et son véritable nom est Marguerite Donnadieu.Son père, directeur d’école et sa mère institutrice, ont eu trois enfants. Pierre, Paul et Marguerite. En 1921 son père meurt, obligeant la famille à rentrer en France métropolitaine où ils vont vivre deux ans et demi à Pardaillan, dans le Lot-et-Garonne. Cette mort est un évènement important pour la future écrivain, qu'elle subit violemment. On imagine que son nom de plume vient de là. En 1924 la famille retourne en Indochine. Suite à un investissement hasardeux dans un barrage concédé, sa mère devra reprendre l’enseignement et elle va habiter à Vinh long, une ville située dans le delta du Mékong* avec sa mère et ses deux frères. Duras passera donc toute son enfance au viet-nam et lorsqu'elle obtient son baccalauréat en 1932, elle vient s'installer en France pour poursuivre ses études et elle passe son diplôme en sciences politique en 1938 et va travailler comme secrétaire au ministère des colonnies.A ce moment là elle entre dans la résistance et commence à écrire «  Les impudents » publié par Plon en 1943, puis elle va écrire «  La Vie tranquille » publié par Gallimard.

Elle va ensuite rencontrer Robert Antelme et se marier avec celui-ci en 1939.En 1942 elle travaille au comité d'organisation du livre et a pour amant Dionys Mascolo. De 1944 à 1950 elle est membre du parti communiste français et pendant ce temps elle écrit «  Un barrage contre le pacifique » qui sera adapté en film.Lors de la déportation de son mari elle sera aussi maitresse de Charles Deval. Marguerite et Robert divorcent en avril 1947 juste avant que son fils naisse en juin. en 1952 elle écrit Le Marin de Gibraltar, et en 1955 Le Square.

Après cela elle va se remarier avec Dionys Mascolo, mais ils se sépareront en 1956, la même année sa mère décède. C'est en 1957 qu'elle rencontre Gérard Jarlot avec qui elle va collaborer pour de nombreuses adaptations théâtrales et cinématographiques. En 1958 elle se fait connaitre grâce à « Moderato cantabile » alors que les salles de cinéma mettent pour la première fois à l'affiche une adaptation d'un de ses livres, Un barrage contre le Pacifique, de René Clément. Ses droits d'auteurs commencent à lui apporter une certaine aisance, ce qui lui permet d'aménager dans une maison individuelle à Neauphle-le-Château. L'année d'après elle devient scénariste du film « Hiroshima mon amour » d' Alain Resnais. Entre 1960 et 1967 elle est membre du Jury Medicis et politiquement elle est complètement pour la gauche depuis qu'elle a abandonnée sa carte du PCF en 1950* , cet engagement pour la gauche est nettement visible lorsqu'en 1960 elle n'est pas du tout d'accord avec la guerre 'Algérie et le manifeste avec Simone de Beauvoir par le manifeste des 121 quelle signe. En 1963 elle commence l'écriture du Vice-Consul, puis en 1964 elle publie Le Ravissement de Lol V. Stein, un nouveau roman. Elle adapte ensuite en oeuvre théâtrale «  L'Amante anglaise » mis en scène par Claude Géry ce qui vaudra le grand prix du théâtre de l'Académie Française en 1983. En 1969 elle passe à la réalisation cinématographique avec "Détruire, dit-elle". En 1972 elle écrit tour à tour "India Song" et "La Femme du Gange", qu'elle tourne au cinéma (Catherine Sellers, Gérard Depardieu, Dionys Mascolo). En 1973 "India Song" est transformé en pièce de théâtre et parallèlement en film (sorti en salles en 1975). En 1977 c'est "Le Camion" qui sort au cinéma, un film marqué par l'apparition de Duras en tant qu'actrice (rôle succinct).

A partir du début des années 80, Marguerite Duras poursuit la multiplication de ses activités avec la réalisation de "Dialogue de Rome", un film commandé par la RAI Italienne, puis suivront "Savannah Bay", "La Maladie de la mort" et en 1984 L'amant, un roman largement autobiographique reprenant la trame de son enfance, sorti aux éditions de Minuit et qui a été récompensée par le Prix Goncourt. En 1991, insatisfaite par la réalisation de Jean Luc Godard de ce dernier roman, elle intitule son nouveau roman «L’Amant de la Chine du Nord». . En 1985 elle met en scène "La Musica deuxième" au théâtre Renaud-Barrault. Dans les années 1990, elle ne cesse d’écrire en prenant Yann Andréa, son dernier compagnon, comme son exécuteur littéraire. Elle publie alors en 1992 «Yan Andréa Steiner», en 1993 «Écrire» et «Le Monde extérieur» et en 1995 «C’est tout».

Résumés des deux oeuvres

A. L'Amant

Cette oeuvre de Duras est assez difficile à résumer, il s'agit en fait d'une sorte de kaléidoscope*dont le centre est la jeune fille de 15 ans, qui est Marguerite Duras elle-même, il s'agit donc d'une oeuvre largement auto-biographique. Ce livre raconte enfait la liaison, l'histoire d'amour entre Duras et un chinois de la bourgeoisie qui est beaucoup plus âgé qu'elle, cela se passe en 'Indochine Française où celle-ci vivait durant son adolescence. Sa mère l'avait mise en pension et un jour quand elle rentrait chez elle une limousine passa à coté d'elle et l'élégant chinois l'aborda et lui proposa de la raccompagnée à Saigon, ils vont donc faire connaissance et elle va apprendre qu'il est le fils unique d’une riche famille et qu'il revient d’un séjour à Paris. 
Un après midi, il se présente à la pension pour l'amener dans son appartement situé dans un quartier moderne de la ville. Elle découvre son désir ardent, et se laisse initier aux plaisirs de l’amour.
Le chinois l’emmène au restaurant où il raconte les raisons de sa richesse.
La liaison des deux amants dure un an et demi. La famille jouit des aménités du Chinois sans jamais le remercier. Il est méprisé. Le frère ainé est certainement le plus cruel. Préféré de la mère, aucun enfant de la famille ne saurait lui résister, le contredire. C’est lui qui a convaincu la mère de battre la jeune fille afin qu’elle avoue ses amours coupables. A cela va s'ajouter l’éclatement de la famille, par la mort de chacun des protagonistes. Il y a aussi quelques scènes de la Seconde Guerre mondiale qui sont

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