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Incipit Moderato Cantabile - Marguerite Duras

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Par   •  15 Juin 2015  •  1 340 Mots (6 Pages)  •  11 284 Vues

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Texte n°1. Moderato Cantabile, Marguerite Duras, 1958. (p.9-14)

L'INCIPIT

Le nouveau roman est un mouvement littéraire né dans les année 1950, qui regroupe les œuvres d'un groupe d’écrivains français, publiés par Jérôme Lindom aux Éditions de Minuit. Ces œuvres, dont Moderato Cantabile publié en 1958 écrit par Marguerite Duras, ont en commun le fait de remettre en cause les principales caractéristiques du roman traditionnel, comme la place de l'intrigue, la déconstruction du personnage et la réflexion sur le point de vue. Moderato Cantabile évoque la rencontre d'Anne Desbaresdes, qui accompagne tous les vendredi son enfant à des leçons de piano, et de Chauvin, un ouvrier, dans un café où a eu lieu un meurtre d'une femme par son amant. Les deux personnage sont fasciné et tentent de résoudre l’enquête qui n'est qu'un prétexte pour l'amour passionnel entre les deux personnages. Le passage, ici présenté, correspond à l'incipit, ''in médias res'' directement dans l'action qui nous permet d'entré directement dans l'histoire. On découvre la protagoniste de l'histoire. Et cet incipit est sensé nous révéler la situation nous permettant de rentrer dans l'histoire. Mais très rapidement on va découvrir que ce début de roman est déconcertant.

En quoi cet incipit est-il original ?

En quoi cet extrait est-il représentatif de Marguerite Duras ?

I) A priori un incipit qui apporte des infos sur les personnages

II) L'opposition entre le monde clos de la leçon et l'univers extérieur montre la porté symbolique de l'incipit.

III) un incipit qui introduit le lecteur dans l'univers et l'écriture de Duras

I) A priori un incipit qui apporte des infos sur les personnages

1) la dame

ça donne l'impression de la connaître déjà > « La dame » ; expression sèche. Ça désigne que son sexe. Ça lui enlève même le rôle de professeur.

Ambiguïté : on rentre dans son intériorité.

Impression d’être dans une tragédie > « eut » (l.34) : temps pas indicatif > subjonctif passé associé à « désespéra » et « fléchi ». Fatalisme.

elle est impatiente et violente physiquement > « demanda », « reprit », « dit-elle », « continua » (l.17), « hurla » > seuil franchi.

« frappa » (l.3), « frappant » (l.8), « frappa » (l.19) > augmentation de la colère (crescendo)

Après cette colère elle semble se résigner ;

après cette échec ça colère semble reprendre > Cycle de la colère qui semble devoir répéter par la suite> Forme de violence par les paroles.

« Moderato Cantabile » (l.4) > répétition d'une même question > (l.28) et (l.32) > sorte d'un avertissement (ultimatum).

2) Enfant

indifférent « je ne sais pas » (l.5) « je sais pas » > grammaticalement il devient moins correcte : sorte d’impertinence. Il renforce son rejet.

Trop peut de prise de parole > il est silencieux

répétition de « Moderato » (l.2) et (l.38) > on sait pas qui le dit : enfant ou prof ?

C'est lui qui présent le titre (l.15), le piano, la partition.

Ambiguïté (l.23) > l'enfant est devenu comme un objet : caractérisé par son immobilité.

Le terme de rejet est très nette : « les mains fermé » (l.24) et (l.21) montre son refus de jouer et une attitude de rejet.

Les moindres mouvements sont importants > gestes de rejet : il prend le temps de se gratter

description des ses mains (l.20) et (l.42) + cheveux.

On connaît que le mot « enfant » : on a pas son nom ni son age

(l.22) un enfant : garçon (l.13) + « le seul » > point de vue interne (?) > ambiguïté : c'est un point de vue omniscient > on accède un peu à l’intériorité de l'enfant à ce moment la.

Portrait de l'enfant par sa mère > (l.22), (l.46) « entêtement » + « terrible » (l.52)

portrait morale de ça mère qui semble prendre ça défense : sorte de complicité entre l'enfant et la mère.

3) Anne Desbaresdes

dernier personnage qui intervient (l.6) > elle paraît en retrait comme une spectatrice : elle est extérieure. Statut à la périphérie entre le dialogue entre dame/enfant

importance paradoxale de cette dame > c'est un personnage qui va être le plus important que les autres : on a son nom de famille + le prénom > ils sont répété pratiquement à chaque mansion (l.11) > c'est le narrateur qui nous importe les infos sur son identité complète.

On a pas le portrait physique.

Elle semble soutenir le prof (l.12) > forme de complicité avec le prof. Mais (l.18) > montre la différence entre les deux femmes : Anne prend plutôt la parti de son enfant : prend la parole pour le justifier > adjectif : « joyeusement » (l.45), en

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