Moderato Cantabile, Marguerite Duras : explication linéaire du repas du scandale
Commentaire de texte : Moderato Cantabile, Marguerite Duras : explication linéaire du repas du scandale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mldyn • 28 Juin 2023 • Commentaire de texte • 1 106 Mots (5 Pages) • 218 Vues
MODERATO CANTABILE, de Marguerite Duras
LE REPAS DU SCANDALE – explication linéaire
I – L'HYPOCRISIE BOURGEOISE FISSURÉE
1) L'ivresse d'Anne Desbaresdes
1è phrase : le magnolia =
– virginité symbolique souillée par les doigts d'Anne Desbaresdes ;
– symbole de l'hypocrisie sociale faite de faux-semblants qu'elle veut détruire.
2è phrase : les doigts =
– personnification et métonymie > ils la désignent tout entière ;
– gradation descendante de verbes qui montrent une dernière volonté de reprendre le contrôle
en apparence ;
– deux adjectifs entourent l'énumération : “interdits” associé aux doigts > elle transgresse les
interdits, dans sa relation avec Chauvin et pendant le repas
“illusoire”, en fin de phrase, associé à la
“contenance” > échoue à faire illusion
3è phrase : “on” impersonnel – le “on” de la rumeur. Désigne également le regard du mari.
2 impersonnels “on” et “en” pour exprimer le crime et le jugement sur le crime sans
utiliser de termes précis.
“car” = conjonction de coordination en début de phrase > exprime la logique implacable
de la société jugeante.
“apercevoir” = jugement discret pour préserver les faux-semblants.
4è phrase : culpabilité exprimée par le champ lexical de la justice. L'échec de sa tentative est exprimée
par “mais”.
5è phrase :”le regard” unique et univoque, au singulier, avec un article défini > le mari se transforme en
juge implacable par la métonymie de son regard.
6è phrase : deuxième verbe pronominal pour évoquer une pensée et un jugement qui se nourrit de
lui-même.
“depuis toujours” > évoque une fatalité moderne > la faute existait en germe chez
l'héroïne pour ceux qui l'observent et la jugent. La fatalité moderne s'incarne dans le jugement d'autrui
et les contraintes sociales.
2) Le désir
- accélérationde l'ivresse = doublement du verre ; “tout entier”.
- “yeux mi-clos” > cherche à s'extraire de ce monde.
- Multiplication des adverbes et des négations : “déjà”, “ne... plus”, “autrement” > franchissement d'une
limite. > accède à un autre monde, ce qui est marqué par le verbe “découvrir”, repris à la fin avec le
substantif “découverte”.
- 2 découvertes :
– “une confirmation de ce qui fut jusque là son désir obscur” = illumination indiquée par une
tournure négative + allitération en [s] pour évoquer le danger insidieux de cette sensation et
de ce désir et en [k] pour évoquer la violence.
– “une indigne consolation” = le regard que la société porte sur elle, et le regard qu'elle porte
sur elle-même l'empêche de savourer cette découverte.
3) Les autres femmes
Les femmes sont caractérisées par leur sensualité comme le souligne l’énumération : « les bras nus,
délectables, irréprochables ». Cependant, le narrateur introduit un bémol dans cette description par le
connecteur adversatif « mais » : « mais d’épouses ».Ces femmes sont donc dans leur rôle social de
femmes respectables, contrairement à Anne, ivre, sans appétit, aux pensées adultères.
II – UNE SCÈNE DOUBLE QUI EXPRIME LE DÉSIR
1) L'homme sur la grève dans la nuit
= extérieur, solitude, liberté
- La chanson crée un lien avec l'après-midi, le port, et la dernière fois où ils se sont rencontrés > lien
par l'ouïe et le souvenir.
- Naissance de quelque chose avec les mots “levée” et “commencement” > naissance du désir
répétition de l'adjectif “froid” : 2 atmosphères opposées
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