Ma ville Emile Verhaeren
Commentaire de texte : Ma ville Emile Verhaeren. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ツ Gr1zLy • 21 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 1 055 Mots (5 Pages) • 542 Vues
Evan BRETIN Commentaire de texte 1ère7
Emile Verhaeren est un poète belge flamand qui écrit ses poèmes en
français.
Il est influencé par le symbolisme, un mouvement littéraire et artistique
apparu en France, en Belgique et en Russie à la fin du XIX e siècle qui
consiste à voir au-delà de la réalité, à déchiffrer le monde.
Le poème « Ma Ville » est paru en 1917, dans le recueil Les Flammes
Hautes.
Ce poème en vers libre parle de la ville, c’est un thème qui est souvent
évoqué dans l’œuvre de Verhaeren qui s’est beaucoup intéressé aux
transformations de la ville depuis la révolution industrielle.
Nous nous demanderons quelles sont les deux visions de la ville que le
poète oppose dans son poème.
Nous étudierons successivement l’atmosphère de la ville statique du
passé puis la vision de la ville de l’avenir, sa ville.
Le poème s’ouvre sur la représentation que se fait l’auteur de sa ville : on
y retrouve dans les trois premiers vers des références à l’architecture :
une énumération de monuments « gares, halles ,cloches , voutes, dôme,
beffrois, toits ». Ces monuments sont imposants dans une ville, cela lui
confère une impression grandiose, majestueuse, qui est accentuée par
l’emploi des termes « or » et « feux ».
On y trouve aussi le terme « construit » qui fait référence à la ville qu’il a
bâtie lui-même dans son esprit.
On remarque aussi que « torride » et « feu » appartiennent au même
champ lexical que l’on retrouvera dans la deuxième vision de la ville,
exposée dans la deuxième partie du poème. Une ville « torride » signifie
que l’auteur la ressent en lui, qu’elle lui procure une émotion, qu’elle est
vivante.
Pourtant, dès le 4éme vers, Verhaeren va énoncer successivement tout ce
que l’on ne trouve pas dans sa ville.
Du vers 8 au vers 18, Emile Verhaeren retranscrit l’atmosphère d’une ville
statique, calme, sans mouvement.
Contrairement aux monuments grandioses évoqués au début du poème
et qui symbolisent sa ville, ici il n’y a pas de référence à des monuments,
ou à des rues, cette ville se réduit à la description de l’intérieur d’une
maison.
Cette description se fait d’ailleurs à travers l’utilisation de termes
péjoratifs « vieux foyers», « fauteuils lourds », «boiteux», « las ».
Cette impression de ville calme et sans mouvement est renforcée par
l’utilisation des mots « quiétude »,« sommeillent », « habitudes » : tout
respire l’ennui et le manque de vie .Elle semble même être déshumanisée
car seul un « passant » est mentionné à deux reprises, confortant le
sentiment qu’on est que de passage dans cette ville, qu’on n’y vit pas.
Verhaeren semble refuser tout ce qui représente cette ville avec l’emploi
de l’hypotypose « ni » : « ni sur les murs », « ni les bergers », « ni les rois
mages », « ni le bœuf », ni l’ânon », « ni la Vierge Marie », « ni le Christ »,
renforce ce sentiment de refus.
L’évocation de sa foi religieuse accentuée par le champ lexical du
christianisme semble appartenir au passé. Cette impression est confirmée
par l’antéposition « mais plus ne prie ».
Tout dans cette ville fait référence au passé : « poussières », « naguère »,
à un passé poussiéreux .
L’emploi du terme « je sais » à deux reprises va servir de transition pour
passer à l’évocation de la ville telle qu’il la conçoit.
En effet, Emile Verhaeren ne souhaite pas renier cette vision de la ville, on
le voit avec l’utilisation des termes « charme exquis »mais il souhaite se
tourner vers l’avenir . Le champ lexical de la nostalgie : « souvenir »,
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