L’organisateur, Saint Simon (1759)
Commentaire de texte : L’organisateur, Saint Simon (1759). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ilyes66 • 18 Mai 2016 • Commentaire de texte • 1 249 Mots (5 Pages) • 3 016 Vues
Lecture analytique n°4 :
L’organisateur, Saint Simon (1759) :
Introduction : En 1820, le compte de Saint Simon vit en pleine Restauration et rédige l’Organisateur qui permet de présenter la critique de la société de son époque. Il rédige un récit sous forme de parabole, c’est-à-dire d’un apologue qui naît d’une comparaison. Ce –dernier prône la valorisation des sciences et de l’industrie qu’il considérait comme le moteur de la société. Il en fait d’ailleurs implicitement l’éloge dans ce texte. De plus, bien qu’il soit l’un d’entre eux, St Simon dénonce vivement la place des nobles dans la société. Il a inspiré bon nombre de sociologues qui, encore aujourd’hui partagent certaines de ses idées sur l’égalité notamment. Nous demanderons donc à quoi tient l’efficacité argumentative de ce texte.
Lecture du texte
Mon projet de lecture sera tout d’abord de présenter l’écriture originale du compte de St Simon. Ensuite, nous montrerons qu’il use notamment des registres satirique et polémique pour permettre une critique profonde de sa société.
En premier lieu, on remarque une certaine originalité dans l’écriture de ce passage. En effet, d’une part, ce texte constitue une parabole. La comparaison qu’effectue ce texte et qui lui confère son caractère parabolique est faite entre l’hypothèse d’une France sans producteur et une France sans noble. Ces deux cas de figure sont mis en opposition et comparés.
De plus, cette parabole, telle un apologue, a une visée didactique et morale implicite conduite par la plume de l’auteur. Il s’agit là, de par sa structure en paragraphes, d’un enseignement dirigé en plusieurs étapes : « Nous supposons que », puis, « Passons à une autre supposition » et contenant des liens de cause à effet explicités : « Comme ces homme sont les français les plus producteurs, ceux qui dirigent les travaux les plus utiles à la nation, et qui la rendent productive dans les sciences, les beaux-arts, et dans les arts et métiers, ils sont réellement la fleur de la société française : « Ils sont de tous les français, les plus utiles à leur nation , ceux qui procurent le plus de gloire, qui hâtent le plus sa civilisation ainsi que sa prospérité : « La nation deviendrait un corps sans âme à l’instant où elle les perdrait ».
D’autre part, ce texte constitue un texte expérimental, dans un premier temps par sa structure, qui le divise en deux parties :
-La thèse : « Nous supposons que… »
-L’antithèse : « Passons à une autres supposition »
Ces deux parties mettent en opposition la comparaison entre une France sans producteurs et une France sans nobles.
Puis, St Simon utilise un raisonnement déductif partant d’un exemple concret pour arriver à une conclusion : « Nous supposons que la France perde subitement ses cinquante premiers physiciens, ses cinquante premiers chimistes, ses cinquante premiers physiologistes … » constitue l’exemple et « La nation deviendrait un corps sans âme au moment où elle les perdrait ; elle tomberait immédiatement dans un état d’infériorité vis-à-vis des nations dont elle est aujourd’hui la rivale » (conclusion). De plus l’auteur se base sur des hypothèses : « Nous supposons que… ».
En second lieu, les procédés font de ce texte une parabole satirique et polémique.
Tout d’abord, ce récit est subjectif et l’auteur est directement impliqué dans son argumentation. Sa présence se trahit par l’utilisation de la première personne du pluriel : « Nous supposons », par l’utilisation de modélisateurs : « Certainement », et des superlatifs : « les plus importants », « les plus utiles ». L’auteur prend une position bien définie qui va à l’encontre de la noblesse ; il tente de discréditer les nobles et de valoriser les travailleurs et les scientifiques.
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