Les voyages de Gulliver
Commentaire de texte : Les voyages de Gulliver. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lara_llrm • 7 Mai 2020 • Commentaire de texte • 1 773 Mots (8 Pages) • 5 882 Vues
Commentaire de Texte.
Gulliver, le protagoniste, est un jeune homme qui va accomplir 4 voyages. Les Voyages de Gulliver est un roman satirique et un récit pittoresque écrit par Jonathan Swift, né en 1667 et est mort en 1745. C’est un écrivain, satiriste, essayiste, pamphlétaire politique anglo-irlandais. De 1681 à 1688, Swift effectue ses études à Trinity College à Dublin. En 1689, il se rend en Angleterre où il devient alors le secrétaire du diplomate Sir William Temple. Satiriste encré dans son temps, il était membre à part entière du Scriblerus Club qui avait été fondé en 1712. Il porte un regard critique sur tous les aspects de la société de son temps. Le roman a notamment d’abord été censuré, il a été publié intégralement en France en 1735. Le mouvement littéraire est le siècle des lumières (1714-1789). Ce texte est un extrait de la première partie du chapitre trois, lorsque Gulliver est chez les Lilliputiens. En quoi Jonathan Swift dénonce les mœurs dans la société à travers Les Voyages de Gulliver ?
Premièrement, quels éléments sont essentiels pour relever les caractéristiques de la satire politique et sociale dans cet extrait (les réflexions sur la condition humaine), puis qu’est-ce-qui rend ce texte un récit pittoresque.
Dans un premier temps, l’objectif satirique de Jonathan Swift dans Les Voyages de Gulliver nous apparait comme clairement identifiable. Les références sont claires et directes. En effet, l’auteur s’attaque à des cibles définies et facilement identifiables pour le lecteur : hommes politiques, scientifiques, littéraires etc. Tout d’abord, Swift s’attaque aux manières de la cours dans Les Voyages de Gulliver au chapitre 3 du premier voyage chez les Lilliputiens. Il existe ici, un conflit entre les Lilliputiens et les habitants de l’île de Blefuscu : « […]un conflit qui oppose les habitants de Lilliput à ceux de l’île de Blefuscu. » (Incipit). Effectivement, ce conflit est une guerre qui ne s’arrête pas, or, la raison de celle-ci est complètement futile et dérisoire, en effet, elle se fonde sur la manière de casser des œufs, cependant, l’aïeul de sa majesté se coupa avec un morceau de coquille, ce qui provoqua cette tension : « […]mais l’aïeul de Sa Majesté régnante, pendant qu’il était enfant, sur le point de manger un œuf, eut le malheur de se couper un des doigts … »(Lignes 4 à 5) . De ce fait, nous pouvons relever, qu’évidement, Jonathan Swift dénonce ici, les enfantillages menés par Sa Majesté, donc de la Cours, juste pour une malheureuse coquille d’œuf. Naturellement de ce fait, l’empereur décida d’établir une nouvelle loi sur la façon de casser son œuf : « […]donna un arrêt pour ordonner à tous ses sujets, sous de graves peines, de casser leurs œufs par le petit bout. » (Lignes 6 à 7). Le satiriste décide d’utiliser l’hyperbole, à la ligne 8 avec « six révoltes » ainsi qu’à la ligne 9-10 avec « dissensions intestines » (guerre civile) pour accentuer l’exagération des propos par rapport à la situation. Il souligne à nouveau cette énormité de la ligne 11 à 13 avec la nouvelle hyperbole : « On suppute que onze mille hommes ont, à différentes époques, aimé mieux souffrir la mort que de se soumettre à la loi de casser leurs œufs par le petit bout », ce qui signifie que des humains ont préféré la mort que de se plier à la nouvelle loi, tout cela pour un œuf. Les œuvres satiriques sont généralement la manifestation d’une indignation qui pousse l’auteur à une forme de dénonciation, via des attaques ciblées. Le langage satirique doit avant tout transmettre un message, mettre en lumière les dérives et les travers d’une société ou d’une personne ciblée. L’objectif de l’auteur est donc de critiquer, réformer, donner à voir les travers de son temps dans le but de voir le genre humain s’améliorer. La définition même de la satire renforce cette idée : c’est un écrit, un propos ou une œuvre par lesquels nous raillons ou nous critiquons vivement quelqu’un ou quelque chose, finalement de révéler les vices de la société.
Le satiriste dénonce la guerre et la bêtise, du mensonge et de l’hypocrisie, cet extrait du roman de Jonathan Swift pointe du doigt les défauts de nos sociétés, qui sont restés les mêmes depuis le siècle des Lumières. Les conditions humaines sont désolantes, cette guerre a mené à rien du tout à part une grosse perte matérialiste et humaine : « Dans cette guerre, nous avons perdu ; quarante vaisseaux de ligne et un bien plus grand nombre de petits vaisseaux, avec trente mille de nos meilleurs matelots et soldats ; l’on compte que la perte de l’ennemi, n’est pas moins considérable. […] », notons ici que cette accumulation marque l’affaiblissement du peuple de Lilliput et celui de l’île de Blefuscu. Les habitants de Blefuscu se révolte puisque leurs écrits, leur prophète (leur Coran )dénonce comment il faut casser leurs œufs : « Que tous les fidèles casseront leurs œufs au bout le plus commode. ». Et comme le dit le protagoniste, chacun est libre d’interpréter ce texte, ce qui mène à un désaccord obligatoire entre ces deux nations, puisqu’à la fin c’est quand même une autorité supérieure qui est chargé d’en décider : « On doit, à mon avis, laisser décider à la conscience de chacun quel est le bout le plus commode, ou, au moins, c’est à l’autorité du souverain magistrat d’en décider. » .De nos jours, certaines guerres sont toutes aussi futiles et dérisoires, cet extrait est donc une caricature de la société dans laquelle nous vivons. Les Voyages de Gulliver démontrent donc finalement bien la satire politique et sociale, par le langage, les manières et la façon de penser, (la guerre entre les deux clans ici, les œufs qui ont provoqués ce conflit sont donc juste un prétexte pour faire la guerre). Jonathan Swift utilise donc la satire pour relever les mœurs en vigueur, de ce fait, ce texte est un récit pittoresque.
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