Supplément Au Voyage De Bougainville

Introduction : En 1796, Diderot (1713-1784) publiait un conte philosophique intitulé « Supplément au voyage de Bougainville » dans lequel il imagine une confrontation entre des explorateurs français et un chef Tahitien, bref, entre deux cultures.En utilisant le contexte de la découverte de Tahiti et de ses Indiens « non civilisés », il tient ici une critique de l’Homme en général, de ses préjugés, de ses fausses valeurs etc. Ce commentaire, grâce à une étude plus profonde de ce conte, essayera de répondre à la problématique suivante : A travers cette critique, quelle thèse soutient Diderot ?

Dans ce conte, Diderot critique avant tout le colonialisme de l’homme occidental, et cela, on peut le voir grâce à un argument tel que « Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voyez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l’autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ».

Il repose aussi sa critique sur le fait que les Européens imposent leurs fausses valeurs, qui sont complètement antagonistes à celles des Tahitiens. Prenons en exemple une citation de Diderot « Aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu’eux ».

De par ces valeurs, les européens vont instruire au indiens la violence, et l’oppression, alors inconnues dans un monde encore alors jugé « pur », reposant sur trois valeurs que sont la simplicité, la liberté et l’innocence.

Conclusion : La thèse donc ici soutenue par Diderot, peut s’apparenter à une vive critique des comportements de la société moderne européenne, en dénonçant le colonialisme et les méfaits dont peut apporter la civilisation. Mais, la civilisation est-elle réellement la source de méfaits, et, le monde se porterait-il mieux dans une société comme celle des Tahitiens ?

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