Les mouvements littéraires du XVIème à la moitié du XXème siècle

Les mouvements littéraires du XVIème à la moitié du XXème siècle

Après le Moyen Âge, la littérature en France a voulu se renouveler.

Le XVIème siècle

        Au XVIème siècle, en réaction face à l'importance du clergé, de l’Église, qui a placé l'homme comme un être faisant partie d'un tout, n'existant pas en tant que seul individu, le mouvement de l'Humanisme va placer l'homme au centre des préoccupations morales, sociales et esthétiques. Ses auteurs dont Rabelais, Erasme, Thomas More ou encore Montaigne encouragent les sciences et l'éducation et se nourrissent des écrivains de l'Antiquité (en apprenant le latin, le grec et l'hébreu) pour créer une littérature française. En marge de ce mouvement se fonde une école de sept poètes, la Pléiade, dont les représentants les plus célèbres sont Ronsard et Du Bellay. Ils tentent de donner des lettres de noblesse à la langue française dans le genre poétique et importent de l'Italie le sonnet.

Le XVIIème siècle

        Le XVIIème siècle comporte deux mouvements littéraires. Le mouvement baroque, du terme barroco signifiant « perle irrégulière », va privilégier l'originalité de la création face à l'imitation des Anciens en privilégiant l'apparence, l'illusion, l'instabilité. Le monde est un théâtre où chacun joue un rôle C'est ce qu'on appellera le « theatrum mundi ». On peut citer comme auteurs de ce mouvement Théophile de Viau, Cyrano de Bergerac et Corneille pour une partie de son œuvre.

        A la moitié du siècle apparaît le Classicisme. Ce mouvement va vouloir rétablir l'ordre, l'équilibre. Des règles sont fixées (littérature légiférée) et le but de l'écriture est de plaire et d'instruire en suscitant le rire ou les larmes. C'est le célèbre « placere, movere et docere » (plaire, émouvoir et instruire). Il y a toute une recherche du naturel, de la simplicité et la clarté. Voit au jour la figure de « l'honnête homme », un être fait de mesure et de raison. On dénombre entre autres Jean Racine, Pierre Corneille, Molière, La Fontaine ou encore Pascal.

Le XVIIIème siècle

        Le XVIIIème est le siècle des Lumières. La littérature n'a pas comme premier objectif de plaire mais d'exercer la raison critique. Il faut diffuser le savoir pour combattre les préjugés, l'intolérance et accéder à la liberté. C'est à cette époque qu'apparaît l'Encyclopédie, moyen essentiel pour accéder à la connaissance. Montesquieu, Voltaire, Diderot ou encore Rousseau sont les représentants les plus renommés de ce mouvement.

Le XIXème siècle

        Le XIXème siècle comporte en son sein quatre mouvements littéraires majeurs. Le premier est le Romantisme. Apparu déjà à la fin du XVIIIème avec Rousseau notamment, il vise à exprimer les sentiments profonds de chaque homme, en s'écartant de la raison chère au siècle des Lumières. La vérité se trouve dans les émotions ressenties et vécues. Refusant les règles littéraires instaurées notamment au XVIIème siècle, le romantique présente un moi souffrant, animé de ce qu'on appellera le « mal de vivre ». Le poète est soit replié sur soi soit en lutte contre les injustices dans la société comme la misère ou l'oppression du peuple. Hugo se présente comme le chef de file de ce mouvement littéraire qui compte parmi ses rangs Lamartine, Vigny, Musset ou encore Chateaubriand.

        Les mouvements réalistes et naturalistes vont s'opposer à cet élan du moi, à l'expression du moi. Quittant le monde des émotions, il va y avoir une volonté à s'attacher à la réalité, au réel. Le Réalisme devra s'attacher à la réalité quotidienne et non à une époque lointaine et décrire l'homme, avec ses aspirations et ses vices, et la société telle qu'est est. Stendhal, Balzac et Flaubert sont des auteurs réalistes. Le mouvement naturaliste se voudra plus encore scientifique : l'homme devient l'objet d'une expérience. Il est le reflet de son milieu historique, social et héréditaire. Emile Zola est le chef de file de ce mouvement littéraire, ce qu'on peut aisément voir grâce au sous-titre des Rougon-Macquart (Histoire Naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire).

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