Les Lumières

Les Lumières

Le siècle des Lumières débuta au XVIIIe. Ce mouvement localisé en Europe joua un rôle important en Angleterre. Il se développa plus particulièrement à Paris et à Londres.

En 1784 à l'apogée du siècle des Lumières, le philosophe allemand Emmanuel Kant écrivit un article de vulgarisation afin d'expliquer le sens du terme « Les Lumières ». C'est la fin de la période où n'était qu'un mineur. Car c'est être mineur que d'être incapable de se servir de son intelligence sans recourir à l'aide d'autrui. Oser avoir le courage d'user de sa propre intelligence.

I. En quête d'une société idéale

L'esprit des lumières

Les philosophes incitent à réfléchir sur la raison («Il faut penser par soi-même», Diderot). Leur objectifs sont de confronter les différentes idées, qu'il n'y ait pas une seule et même pensée. Tout cela en étant respectueux, en affirmant la liberté de l'individu et de l'esprit.

La base de l'esprit des lumières est constitué de trois idées. La première étant l'autonomie de la volonté qui consiste à décider et à choisir seul de ce que l'on veut faire: refuser d'obéir pour vivre. Il faut donc être examinateur, critique, tout remettre en question, se libérer de l'autorité religieuse, développer ses connaissances pour la liberté de conscience et transformer l'espace politique en une société laïque. La deuxième consiste à ce que l'esprit des Lumières ne s'arrête pas uniquement à une exigence d'autonomie mais qu'il y ait aussi des actions humaines.  Il faut que les hommes soient en quête du bonheur, qu'il recherchent l'intensité des sentiments, des plaisirs, et qu'ils cultivent l'affection, l'amitié. Les lumières vont ainsi instaurer de nouveaux principes comme le fait que les hommes possèdent des droits inaliénables: tout être humain a le droit à la vie et à l'intégrité de son corps. La troisième idée est celle du principe d'universalité: les hommes doivent être égaux devant la justice, avoir les même droits et qu'il n'y ait plus de disparités sociales comme par exemple entre les esclaves et les riches.

Les philosophes

Les philosophes des Lumières étaient hostiles au christianisme organisé, ils déploraient ouvertement la cruauté des procédures légales et l'arbitraire gouvernementale. Ils croyaient à la liberté d'expression et de la presse, ainsi qu'à la liberté personnelle. Les philosophes de cette époque s connaissaient et correspondaient les uns avec les autres bien qu'ils ne pensaient pas toujours la même chose. Ils ne formaient pas un mouvement cohérent. Voyant le changement intellectuel de la population, les philosophes avaient tentés de tirer des conséquences de cette évolution. Ils ne croyaient pas aux miracles et si certains croyaient en Dieu, ils voyaient en lui le mécanicien de l'univers. Ils pensaient que le gouvernement devait respecter les droits, les libertés des individus et d'être tolérant à propos des religions. Ils ont marqués le domaine des idées et de la littérature par leur remise en question ils ont permis un renouvellement de la façon de penser. Ils avaient pour but d'éclairer l'esprit de la pensée humaine par la raison. Les principaux philosophes sont Voltaire, Diderot, Montesquieu, Rousseau.

L'universalité

Au XVIII, les Lumières affirment que tous les hommes sont les mêmes et que seul la géographie expliquait leurs différences. A partir de cela, ils explorent le monde pour prendre connaissance des autres cultures et des autres traditions. Ils comprennent que le monde est doté de multiples civilisations et traditions, ce qui forge leurs idées sur l'humanité. Avec toutes ces découvertes, les européens ne peuvent plus dire qu'ils ont le même mode de vie. Pour les philosophes tous les hommes ont le droit d'avoir des droits inaliénables. Dans leur philosophie, l'individu est central, il doit être heureux et être accepté comme il est.

II. Critique et Innovation de la société

Un nouvel ordre politique

Pendant le XVIIIe siècle, trois rois se succédèrent, Philippe d'Orléans qui mit un terme aux persécutions religieuses, Louis V puis Louis XVI. Le siècle des lumières veut effacer les discriminations et les inégalités pour une justice plus équitable et dénonce les privilèges de la noblesse. Voltaire par exemple dénonce la torture, l'esclavage et la peine de mort. De plus, les philosophes dénoncent le pouvoir absolu du roi, le fait qu'il puisse emprisonner n'importe qui sans raison. Ils veulent séparer la royauté de la religion, s'opposer à la violence, séparer les pouvoirs (exécutif, judiciaire et législatif) et des idées plus démocratiques.²

Avant ce siècle, l'Europe était aux mains de l’Église mais depuis, le pouvoir spirituel et temporel se sont séparés. Cela va transformer la politique avec la naissance d'un nouvel ordre politique. Il y a dorénavant plus de libertés et d'égalités. Avec les nouvelles réformes, les citoyens sont égaux devant la loi et ont des droits et des devoirs. Le peuple est maintenant considéré comme la source du pouvoir, il doit donc élire son représentant. Peu à peu les femmes vont rentrer dans la société, vont avoir accès à l'éducation et aux professions artistiques et intellectuelles. Enfin, certains hommes comme Mirabeau vont dénoncer l'esclavage, qui sera finalement aboli qu'en 1848.  Le libéralisme politique doit compléter l'idée Républicaine sinon cela va conduire au massacre.

L'ordre religieux contesté

L’Église est mainte fois critiquée par les Lumières.

Ils ne critiquent pas directement l’Église mais le jeu qu'elle joue. Ils n'attaquent ni la foi, ni la religion. Ils décrivent la religion par la curiosité et n'ont aucun problème avec cette dernière. Ils laissent aux croyants leur liberté de croire, de conscience et de tolérance. Les Lumières ne se focalisent pas seulement sur la religion chrétienne mais aussi sur celle d'Inde ou de Chine. L'objectif de ce mouvement est d'orienter les hommes vers leur projet d'avenir et non de les garder sous l'autorité passée. Le projet contre les religions n'est pas de les enlever mais de faire comprendre qu'il faut être tolérant.

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