Les Fausses Confidences (scène 14 acte1)

Les Fausses Confidences- scène 14 acte 1

Les Fausses Confidences est une pièce en 3 actes écrite en prose par Marivaux et qui a été jouée pour la première fois par des comédiens italiens en 1737 sous le nom de La Fausse Confidence. Il faut savoir que Marivaux est un des plus grands dramaturges français du siècle des Lumières qui voulait “inspirer l’humanité” et véhiculer des “idées philosophiques”. Ainsi, ses comédies critiquent un ordre social hiérarchisé par la naissance et la richesse par le biais de jeux d’interversion et de tromperies comme on peut le remarquer dans Les Fausses Confidences.

L’intrigue montre les étapes d’un plan ingénieusement organisé par le valet Dubois afin de permettre à son ancien maître Dorante, un beau jeune homme désargenté, de faire la conquête de la riche veuve Araminte. Pour cela, Dorante se met au service d’Araminte en tant qu’intendant.

Cet extrait de la scène 14 de l’acte I se situe à la fin du premier acte. Dorante et Dubois viennent de faire semblant de ne pas se reconnaître et leur manège n’a pas échappé à Araminte qui demande s’il connaît Dorante. Cet extrait constitue un passage clé de l’intrigue puisqu’il s’agit de la première fausse confidence de Dubois. Il révèle ainsi à Araminte qu’elle est l’objet de la passion de Dorante.

En quoi cette première fausse confidence est-elle indispensable à la réussite du plan de Dubois ?

Pour servir les intérêts amoureux de Dorante, Dubois suscite tout d’abord la curiosité d’Araminte, ensuite il tente d’éveiller sa jalousie pour enfin mieux lui informer de l’amour que lui porte Dorante.

Mouvement

Citations

Procédés

Mouvement 1

susciter la curiosité d’Araminte

« Si je le connais, madame ! si je le connais ! »

intensité dramatique = modalité exclamative

tournure ambiguë

répétition verbe “connaître

“N’avez vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse ?”

=> provoque curiosité et connaît) mais en même temps n’est pas très net) il l’avait décrit

preuve irréfutable

étonnement en disant trop (il le

pas assez (laisse entendre qu’il

comme étant un démon

“tu me surprends à mon tour”

double-énonciation

témoigne surprise Araminte+spectateur-> ? Dubois fait rompt alliance

“est-ce que ce n’est pas un honnête homme ?”

“j’en suis toute émue”

succession deux interrogatives directes-> crainte Dorante=escroc

“honnête homme”=XVII+XVIII=idéal

semble avoir sentiments mais ne l’avoue pas-> crainte exacerbée

=> Dubois maîtrise la parole à la perfection car il a réussi à attiser la curiosité d’Araminte et celle-ci se retrouve “alarmée”. De quoi est coupable Dorante ?

« Lui ! Il n’y a point de plus brave homme », comme en témoigne la « Il n’y a point de plus brave homme dans toute la terre »

=>Ce retournement de situation élogieux créent un effet de

le portrait dépréciatif de Dorante laisse place à un portrait élogieux qualifié de “démon” tournure superlative hyperbolique

est comique car ces termes rupture avec le début de la scène

Mouvement 2

Eveiller la jalousie d’Araminte

« C’est à la tête que le mal le tient. » « timbré comme cent » didascalie « (il se touche le front)

hyperbole folie= terme polysémique =problèmes mentaux= amoureux

le comique de geste = commedia dell’arte= forme comédie populaire italienne dont s’est inspiré marivaux basé sur improvisations et exacerbation des émotions et farces

explicite=folie=amour

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