Les Caractères, IX, « Des Grands »

ETUDE LINEAIRE, PAMPHILE, Les Caractères, IX, « Des Grands »

Dominique Mathieu

CONTEXTUALISATION :

Les Caractères est un recueil de 420 remarques, écrites sous forme de maximes, reflétant au même moment réflexion constante et portrait métaphorique. Il est publié pour la première fois en 1688 et dans la continuité des caractères du philosophe grec théophraste.

Cette œuvre est le « travail d'une vie » de son auteur. Jean de la bruyère, disait faire des remarques sur la société qui l'entourait, c'est à dire la cour où il était au service du duc de Condé, précepteur de son fils.

Le recueil est découpé en plusieurs livres (chapitre) : l'étude que nous allons étudier est composé de plusieurs textes situés dans le livre IX  « les grands » est l'un des plus importants de tous les caractères de la bruyère. Il a les analyse les plus poussées et profondes et ont marqué avec intérêt tous les lecteurs de la Bruyère.

SITUATION :

Dans ces paragraphes, La Bruyère nous présente le personnage ou du moins le caractère des ‘Pamphiles’  des gens riches, hautains manquant d’esprit d’ouverture et de compréhension du monde extérieur couvert dans leur bulle dorée inquiété par une seule chose : leur image.

PROBLEMATIQUE :

Comment La Bruyère utilise t’il Pamphile pour montrer que les grands de son monde ne sont grands que de fortune et non d’esprit ?

DECOMPOSITION DU TEXTE :

I : Pamphile, l’anti Honnête Homme.

II : L’orgueil, le ridicule et l’hypocrise d’“un” Pamphile

III : Pamphile grand comédien sociale et théâtrale

-I : Pamphile, l’anti Honnête Homme.

 Le début de cette étude commence sur la mise en place du portrait de Pamphile celui-ci est directement ironique par le choix de son prénom qui est étymologiquement une opposition de son caractère “pam” voulant dire “tout” et “phile” “celui qui aime” ainsi Pamphile devrait être un grand philanthrope cependant la négociation totale : ” Pamphile ne s'entretient pas avec les gens qu'ils rencontrent dans les salles ou dans les cours” montre directement l'opposition de son nom et de son caractère.

“Si l'on en croit sa gravité et l'élévation de sa voix”, ici l’utilisation de l’hypothèse est utilisée comiquement pour montrer sa grossièreté en public due à son ego surdimensionner.

Pamphile est ici représenté comme une figure antithétique de l’honnête homme qui trie sur le volet ses conversations et principalement ses interlocuteurs parfois pas assez “méritant” de lui adresser la parole. De plus il est simplement irrespectueux et pense être supérieur à toute personne.

Il est aussi présenté comme un “mauvais grand”, en effet la litote : “une honnêteté impérieuse et qu'il emploie sans discernement” montre qu’il incarne et utilise mal son rang social, a cela s’ajoute les antithèses : ”civils” et “hautains” ; “honnêteté” et “impérieuse” ; “fausse grandeur qui l’abaisse”. Qui montre bien le contraste entre ce qu’il devrait être, ce qu’il pense être et ce qu’il est réellement.

Les proches mêmes de Pamphile le désapprouvent, lui “qui embrasse fort ce qui sont les ses amis virgule et qui ne veulent pas le mépriser.”. Il apparaît donc entouré d’hypocrites.

-II : L’orgueil, le ridicule et l’hypocrise d’“un” Pamphile

« Un Pamphile » l6 : Antonomase : associe le caractère de Pamphile à toute une catégorie d’individus

« est plein de lui-même, ne se perd pas de vue, ne sort point de l'idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité » : accumulation : signale on orgueil  

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