Lecture linéaire Le Rouge et le Noir, Stendhal, livre II, chapitre XLI
Fiche : Lecture linéaire Le Rouge et le Noir, Stendhal, livre II, chapitre XLI. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manon Laudelout • 25 Avril 2021 • Fiche • 842 Mots (4 Pages) • 2 904 Vues
Lecture linéaire 8 : Le Rouge et le Noir, Stendhal, livre II, ch XLI
Introduction
Situation du passage
Le procès de Julien a lieu a Besançon qui fait référence au séminaire. Il y a un retour en province qui nous ramène au point de départ de la fiction. C’est la chute, l’échec du personnage. Le lieu traduit l’ascension puis la suite du protagoniste. On est au moment du dénouement, de la fin de Julien Sorel.
Une lettre de la part de Mme de Rênal à la demande de conscience est adressée au marquis de la Mole : elle y qualifie Julien d’hypocrite, de profiteur. En conséquence Julien se rend à Verrières, en province, tire 2 cous de feu sur Mme de Rênal, il est incarcéré et un procès est ouvert aux assises.
Dénouement
Résolution de l’intrigue, mort du protagoniste et de Mme de Rênal. C’est un aspect romantique, perte de l’amour, de la vie. Les 2 personnages disparaissent.
Ensuite il y a encore une évolution du personnage :
Mathilde bascule de l’amour vanité → l’amour passion
Julien est lucide, courageux, marche héroïquement vers sa mort. Par rapport à la société il y a une perte des illusions
1er mouvement
Ici, on a le discours de Julien lors de son procès, Julien est franc, il devient le porte parole de sa classe sociale, il les défend par rapport à leur « non-évolution ». Il en profite car il sait qu’il va mourir.
2eme mouvement
Ici on est dans la narration, on nous décrit les réactions de l’auditoire, on a un point de vue omniscient. On a des réactions contrastées entre les femmes qui pleurent et les autres qui sont en colère. Julien Sorel n’est pas transparent aux yeux des femmes.
Problématique : En quoi cet extrait marque-t-il l’évolution de Julien ?
Julien s’adresse aux jurés, il répète plusieurs fois « messieurs », on a une apostrophe qui montre la personne à qui l’on parle, ici les jurés, le ton est poli, respectueux. Julien est toujours lucide, il est entendu du public et des jurés, qui donne naissance à une double énonciation, dans une forme théâtrale.
Le vocabulaire renvoie aux négatifs ( horreur, mépris ) qui renvoie au sentiment. La source provient de ses propres sentiments qu’il dicte dans son discours vers les jurés. Il a cru qu’il pouvait « combattre » son horreur (« braver »), c’est au moment de sa mort qu’il l’exprime, il connaît l’issue de son procès. Malgré qu’il connaisse son sort, ce procès lui permet de vider son sac, il règle ses comptes avec ceux qui l’ont opprimés.
Finalement il n’aime pas la classe sociale bourgeoise. Il n’y a pas d’honneur à appartenir à la « grande » classe sociale.
Il est jugé non pas pour son crime mais pour sa classe sociale et son intention d’évoluer dans celle ci.
Il dénonce l’indignité de sa classe. Il est révolté de sa pauvreté qui le condamne. On voit l’idée de la lutte des classes, des barrières sociales infranchissables. Le ton théâtrale est donné par des semblant de didascalies. Le courage du personnage qui marche vers sa mort : il ne leur demande aucune grâce. « Ne[...]aucune » montre son courage. Il enchaîne calmement des phrases déclaratives courtes, il n’y a pas de sentiments. Il regrette certainement son geste sur Mme de Rênal, car elle ne le méritait pas. On utilise le superlatif pour la caractériser, elle est généreuse et bonne. Il assume son geste, il a commit un homicide pour la femme qu’il juge finalement comme sa mère. Il se juge, de plus le crime est prémédité, donc réfléchi.
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