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Lecture linéaire La princesse de Clèvès, la scène de bal

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Par   •  5 Novembre 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 482 Mots (6 Pages)  •  587 Vues

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Séance 12 : lecture linéaire 4

Abbé Prévot, Manon Lescaut, 1731

INTRO :

        L’abbé Antoine François Prévost d'Exiles, dit l'abbé Prévost, est un romancier, historien, journaliste, traducteur et homme d'Église français du 18ème siècle.

Manon Lescaut, dont le titre original est Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut est le septième tome des Aventures et Mémoires d'un homme de qualité qui s'est retiré du monde.

Jugé scandaleux, le roman est publié une première fois en 1731 puis une deuxième fois en 1753.

 Manon Lescaut est une œuvre majeure du XVIIIème siècle qui s'inscrit dans le mouvement du retour de la sensibilité après le rationalisme des Lumières.

L'histoire met en scène la passion naissante du chevalier des Grieux pour Manon Lescaut.

C'est pour l'abbé Prévost l'occasion de réaliser un traité moral sur les dangers de la passion.

Cet extrait de Manon Lescaut constitue une scène attendue du roman : la rencontre amoureuse.

Il s'agit d'un récit que Des Grieux fait à M. de Renoncour de sa rencontre avec Manon et des aventures qui en ont découlé.

Ce récit rétrospectif met donc en scène Des Grieux et Manon qui se rencontrent pour la première fois : c’est le coup de foudre immédiat.

Ce récit du premier souvenir est placé tout entier sous l’éclairage des suites fatales de l’aventure : la particularité de ce texte vient ainsi du fait que le narrateur, par ce récit rétrospectif prend du recul sur sa première rencontre avec la jeune fille.

LECTURE EXPRESSIVE

PBQ : En quoi le récit de Des Grieux illustre-t-il le début d’une passion fatale ?

ANNONCE DU PLAN :

  • l.1 à 2 : annonce d’un récit rétrospectif
  • l.2 à 15 : le récit rétrospectif du coup de foudre
  • l.15 à 20 : l’annonce d’un destin tragique, à posteriori

1er mouvement :

l.1 phrase 1 : « j’avais marqué le temps de mon départ à Amiens » (faut dire le phrase), la phrase est au passé ce qui montre qu’on est bien sur un récit rétrospectif

  • la première personne du singulier est ici employée c’est donc Des Grieux qui parle et qui est le narrateur
  • « avais marqué », le verbe est conjugué au plus-que-parfait ce qui marque l’antériorité et la rétrospection. C’est une valeur accomplie qui suggère que les actions sont scellées d’avance et qu’elles sont inchangeables
  • Le mot « marqué » a donc deux sens. De plus on constate que c’est une conclusion qu’il fait à posteriori (= en partant de faits passés) : il va s’agir d’un évènement marquant et dramatique.

phrase 2 : « hélas ! »

  • Il s’agit d’un commentaire fait à posteriori
  • Cela connote le désespoir, on est donc sur une tonalité à la fois tragique et pathétique qui annonce les événements tragiques à venir
  • Cette phrase est une phrase exclamative d’une forte expressivité qui insiste sur le côté pathétique.

l.1à 2 phrase 3 : « que ne le marquais-je un jour plus tôt ! »

  • Le narrateur exprime à travers cette phrase ses regrets, ce qui est mis en valeur par l’exclamation. On est donc encore une fois sur la tonalité pathétique qui suscite un sentiment de pitié et de compassion chez le lecteur.

phrase 4 : « j’aurais porté chez mon père toute mon innocence. »

  • Le verbe est ici conjugué au conditionnel passé dont la valeur est l’expression des regrets, c’est-à-dire imager comment cela aurait pu se passer autrement, une fois que c’est trop tard.
  • Ce récit est marqué par les regrets du passé. Cela annonce que la rencontre va être un évènement tragique.

2ème mouvement :

l.2 à 3 : « la veille même que je devais quitter cette ville »

  • C’est le début du récit rétrospectif marqué par la situation dans le temps
  • On peut interpréter cela de deux manières différentes :
  • 1er degré d’interprétation : il nous donne une indication temporelle
  • 2ème degré d’interprétation : « la veille même », il insiste sur le fait que à un jour près, tous ses malheurs ne seraient pas arrivés
  • On a donc une idée du hasard, de la malchance et de la fatalité

l.3 à 4 : « étant donné à me promener avec mon ami, qui s’appelait Tiberge, nous vîmes arriver le coche d’Arras »

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